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Une journée en forêt de Sourdun : tout connaître du martelage

Chaque année, d’octobre à avril, les techniciens forestiers territoriaux de l’ONF procèdent à des opérations de martelage en forêt. Ils choisissent les arbres à conserver et les arbres à prélever. Un travail indispensable à la récolte d’un bois de qualité et au renouvellement des forêts.
Publié le 04/01/2017
La forêt domaniale de Sourdun, d’une surface de 740 hectares, est exploitée depuis le Moyen-Age.

Proche de Paris, elle a fourni la capitale en bois de chauffage pendant plusieurs siècles. Aujourd’hui, ses ressources en bois, constituées principalement d’essences de chêne et de hêtre, sont gérées par l’Office national des forêts.

©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
Pour choisir les arbres, les forestiers se déploient en diagonale dans la parcelle.

Ils se répartissent "en virée". Chacun est espacé en couloirs de 24 mètres environ, légèrement décalé de façon à voir le travail de son voisin.

©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
Les techniciens forestiers territoriaux de l’ONF évaluent la qualité de chaque arbre de la parcelle.

Ils s’appuient sur des critères environnementaux, sanitaires et économiques afin de décider quels pieds conserver ou récolter. C’est ce qu’on appelle "le martelage".

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Les défauts et qualités de chaque arbre sont évalués.

Les forestiers prennent en compte les éventuelles maladies et champignons présents sur les arbres, leur proximité ou encore la présence de branches dépérissantes.

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Le marteau forestier permet d’apposer sur les arbres l’empreinte du marteau de l’Etat.

Elle porte en relief les lettres AF, pour Administration forestière. Cette inscription en caractères gothiques contient également le numéro de conservation suivi de celui d’inspection. Cet ensemble entouré d’un cercle est le signe incontestable de la gestion domaniale des forêts par l’ONF.

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Après avoir retiré un morceau de l’écorce de l’arbre, le technicien forestier territorial appose la marque ONF grâce au marteau.
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Rudy Porté, technicien forestier territorial responsable de la forêt de Sourdun, mesure à l’aide d’un compas forestier la largeur du fût.

Il s’agit de la partie du tronc de l’arbre située entre le sol et la première grosse branche. Cette opération permet de vérifier le volume de l’arbre à abattre.

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Pour évaluer le cubage d’un arbre, il est également indispensable d’estimer, à l’œil, la hauteur du fût, comme le fait Matthieu Augery, responsable de l’unité territorial Val-de-Seine.
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Rémy Boyer, technicien forestier territorial à l’ONF, écorche le fût "au corps", c’est-à-dire à hauteur d’homme.

Cela permettra aux bûcherons d’identifier clairement les arbres à récolter. Seuls les arbres dont le diamètre est supérieur à 25 cm et dont la qualité est reconnu par le forestier sont marqués au marteau.

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Franck Saigne, technicien forestier territorial à l’ONF, marque à la bombe de peinture rouge l’arbre après avoir mesuré les dimensions du fût.
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La couleur et la forme du marquage à la bombe sont très codifiées : un trait rouge pour un arbre destiné au bois énergie, un rond rouge et une emprunte au marteau forestier pour le bois d’œuvre.
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L’équipe de martelage marque également certains arbres d’un triangle de couleur chamois, qui désigne des arbres "biodiversité", à haute valeur écologique. Il s’agit le plus souvent de bois dépérissant ou d’arbres présentant des nids d’oiseaux.
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Arnaud Lacomme, technicien forestier territorial à l’ONF, martèle l’arbre au pied.

Cela permet de vérifier sur la souche, après la coupe, que seuls les arbres identifiés ont bien été prélevés par les bucherons de l’ONF ou par les salariés d’entreprises de travaux forestiers.

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Renaud Picot, technicien forestier territorial à l’ONF, enregistre les données du terrain et de l’arbre (parcelle, essence, diamètre, hauteur…), sur le terminal de saisie (TDS).

Un logiciel informatique synthétisera ensuite toutes ces données pour préparer la vente de bois.

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Le martelage : un travail d’équipe primordial dans le cadre de la gestion durable des forêts.
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