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Biodiversité Faune

L'ONF en mission Avifaune dans la réserve naturelle de Dunes et Marais d’Hourtin

Le réseau Avifaune de l’ONF est l’un des 6 réseaux naturalistes de l’Office, regroupant 65 ornithologues partout en France. Dans la réserve naturelle de Dunes et Marais d'Hourtin (Nouvelle-Aquitaine), les experts naturalistes de ce réseau ont entamé une grande mission d’écoute des oiseaux nicheurs afin de faire l’inventaire de leur population.
Publié le 22/05/2017
La réserve naturelle des Dunes et Marais d’Hourtin, créée en 2009, abrite l’un des rares écosystèmes encore intact de dunes côtières.

D’une superficie de 2 150 hectares, cette réserve englobe la plage, la forêt domaniale et la forêt communale d’Hourtin. Elle s'étend de la mer aux lacs arrière-littoraux et inclue les marais périphériques. Une diversité d’écosystèmes qui explique la richesse des espèces animales et végétales que l’on retrouve dans cette réserve, menacée par l’avancée de la forêt et l’érosion naturelle du littoral. Sa conservation est l’un des enjeux majeurs de l’Office national des forêts.

©Giada Connestari / ONF
Paul Tourneur, chef de projet Environnement, et François Bottin, conservateur de la réserve naturelle, guettent les oiseaux sur un point d’écoute situé en haut de la dune blanche.

Sur la plage, on peut observer le Gravelot à Collier interrompu.

©Giada Connestari / ONF
Membres du réseau avifaune de l’ONF, leur objectif est d’étudier les populations d’oiseaux nicheurs présentes dans la réserve.

Dans les milieux ouverts caractéristiques des dunes, les ornithologues recherchent en particulier le Pipit Rousseline, un passereau très important car inscrit dans l’Annexe 1 de la directive Oiseaux.

©Giada Connestari / ONF
L’écosystème dunaire est une enclave entre la plage et la forêt.

La dune blanche, caractérisée par la présence d’oyats, précède la dune grise, où poussent mousses et lichens. La tranche forestière, composée d’arbustes bas, marque la transition entre la dune et la forêt de pins.

©Giada Connestari / ONF
François Bottin a laissé la dune derrière lui pour se rendre dans un autre point d’écoute, à environ 300 mètres. Il traverse la « forêt de protection », caractérisée par des arbres aux troncs tordus par le vent et l’écume.

Ces pins anémomorphosés préservent la « forêt de production » des intempéries de l’océan. Dans la pinède nichent la Mésange huppée, le Pinson des arbres, le Pouillot Véloce, le Grimpereau des jardins, l’Hypolaïs polyglotte ainsi que la Fauvette Pitchou, tandis que parmi les chênes pédonculés se cache le Pic épeiche.

©Giada Connestari / ONF
Paul Tourneur et François Bottin se trouvent sur un autre point d’écoute, situé dans un sous-bois.

La flore basse et très dense de ce dernier est favorable à certaines espèces de fauvettes.

©Giada Connestari / ONF
Véronique Vinot, membre du réseau Avifaune, écoute elle aussi le chant des oiseaux : l’oreille humaine est le meilleur instrument d'écoute et d'identification de l'avifaune.

Cette compétence demande néanmoins des années d’expérience et de pratique sur le terrain.

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François et Paul traversent à nouveau la dune pour se rendre dans un autre point d’écoute.

Plusieurs passages, de 20 minutes environ, sont nécessaires afin de dresser un constat précis du nombre et de la typologie des oiseaux. D’autant plus que le vent rend difficile l’identification des espèces.

©Giada Connestari / ONF
Véronique Vinot discute avec un autre membre du réseau Avifaune afin de caractériser les populations d'oiseaux par habitat dans les divers points d’écoute de la réserve.
©Giada Connestari / ONF
Paul Tourneur se trouve sur un point d’écoute situé dans la forêt de production.

Celle-ci est caractérisée par des pins aux fûts bien droits. Environ 25 points d’écoute ont été établis pour chaque écosystème, de façon à identifier l’habitat le plus propice aux diverses espèces.

©Giada Connestari / ONF
Le nid d’un Milan Noir semble avoir été abandonné. La raison de ce comportement reste inconnue des ornithologues.
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Lors de ce premier tour d’écoute, les données recueillies par les membres du réseau Avifaune sont répertoriées dans un terminal de saisie (TDS).
©Giada Connestari / ONF
Pascal Denis, animateur du réseau Avifaune de l’ONF, et Paul Tourneur étudient les données collectées.

Elles sont insérées dans le système informatique de l’ONF pour que les ornithologues puissent dresser un constat de l’évolution des populations d’oiseaux dans la réserve.

©Giada Connestari / ONF
La réserve naturelle de Dunes et de Marais d’Hourtin abrite une forêt de chênes pédonculés, en plus du chêne vert et du pin.

Le sous-bois riche d’Osmonde Royale est un habitat idéal pour certains passereaux.

©Giada Connestari / ONF
Après avoir identifié les espèces à l’oreille humaine, elles sont notées sur un document permettant de marquer entre autre la provenance du chant.

Le cercle représente le point d’écoute autour duquel les oiseaux ont été identifiés. Cette technique permet de les compter avec précision en évitant de recenser plusieurs fois le même individu.

©Giada Connestari / ONF
A l’aide de jumelles et de longues vues, l’équipe du réseau Avifaune observe les rapaces.

Les rapaces tels que le Milan Noir préfèrent les milieux ouverts où ils peuvent plus facilement chasser. C’est pourquoi l’observation des rapaces se fait en hauteur à l’aide de jumelles à longue vue.

©Giada Connestari / ONF
Alors que les passereaux se taisent, les oiseaux de proie chassent souvent aux heures les plus chaudes de la journée.

Pascal Denis et le reste de l’équipe ont déjà identifié une dizaine d’espèces dans la réserve, parmi lesquelles le Milan Noir, ou encore, le Circaète Jean-le-Blanc...

©Giada Connestari / ONF

D’une durée de deux ans, cette étude conséquente (160 points d’écoute) permettra de suivre l’évolution des populations d’oiseaux présentes dans la réserve. Le premier passage a déjà permis d’identifier 60 espèces d’oiseaux nicheurs, parmi lesquelles de nombreux passereaux et rapaces. L’arrivée de nicheurs tardifs devrait encore agrandir la liste.