Quelles différences entre futaie régulière et futaie irrégulière ?
Dans les forêts publiques (propriété de l'Etat, des collectivités territoriales...), deux types de sylviculture (entre autres) peuvent cohabiter.
- La première, destinée à produire des bois de très haute qualité, est la futaie régulière.
- La seconde, fondée sur un mode de sylviculture plus "doux" permettant de limiter les impacts paysagers, est la futaie irrégulière.
Si vous n’êtes pas familier de ces modes de gestion, voici deux définitions simplifiées à la destination de tous les curieux de l'univers des forestiers.
La futaie régulière, qu'est-ce que c'est ?
Cette méthode consiste à conserver des arbres d’âges sensiblement identiques, dans une parcelle déterminée. Dans ces futaies, des coupes "d’amélioration" sont réalisées tous les 6 à 12 ans. L'objectif ? Apporter de la lumière et permettre aux plus beaux arbres de s’épanouir. Cette sylviculture permet d’élever des arbres aux diamètres et hauteurs homogènes, aux fûts élancés et équilibrés. Une technique sylvicole qui répond aux besoins de la société en bois (parquets, charpentes, tonnellerie…).
Les différents stades de la futaie régulière (espaces ouverts, fermés…) permettent aussi l’expression de nombreux habitats, vitaux pour des espèces inféodées aux milieux ouverts ou, au contraire, adaptées aux vieux bois.
La futaie irrégulière, qu'est-ce que c'est ?
Des petits et des grands, des jeunes ou des vieux, certains corpulents, d’autres très élancés… Dans ces futaies, des arbres d’âge, d’essence et de taille variés résident sur une même parcelle.
Tous les 8 à 10 ans, des arbres sains, malades ou dangereux sont coupés progressivement en dosant subtilement le prélèvement, en quantité et en qualité.
Ces éclaircies réparties dans le temps visent à maintenir des bois de bonne qualité en préservant une stabilité paysagère. Elles permettent également d’apporter la lumière nécessaire aux peuplements et à l’implantation naturelle de semis, assurant ainsi la régénération naturelle de la forêt tout en sécurisant l’espace forestier. Grâce à ce traitement, le couvert forestier est maintenu, préservant "l’ambiance" boisée de la forêt, si chère au public.