C’est une flèche sableuse d’environ dix kilomètres de longueur située en Vendée, sur la commune de l’Aiguillon-la-Presqu’île. Le territoire métropolitain compte moins d’une quinzaine de flèches littorales comme celle d’Arçay. C'est pourquoi elle fascine tant. 

"Le sable arrive par la mer, avec la houle qui vient frapper le littoral et l’embouchure du Lay de l’autre côté. Des crochons se forment en prenant cette forme si particulière, un peu retournée" explique Loïc Gouguet, responsable technique national Littoral de l’ONF. Les crochons sont des accumulations de sable fixé par la végétation. La création d’un crochon se réalise environ tous les onze ans (Galichon, 1984).

La réserve biologique dirigée de la Pointe d’Arçay est une mosaïque de milieux naturels imbriqués, milieux dunaires et milieux humides (eau salée et eau douce). Le milieu dunaire y est représenté du haut de plage à la dune boisée avec pour chaque compartiment des espèces floristiques spécifiques : de l’Oyat (Ammophila arenaria) à l’Oeillet des dunes (Dianthus gallicus). La diversité des milieux humides se caractérise par la présence de prairies humides eutrophes ainsi que des vasières et des prés salés.

La Pointe d’Arçay est également révélatrice d’enjeux majeurs tant scientifiques que paysagers. En effet, étant donné la diversité des habitats et de leurs caractéristiques, les chercheurs ou les universitaires étudient dans ce laboratoire à ciel ouvert les littoraux et les espèces présentes. Les paysages de la Pointe d’Arçay sont typiques de cette partie du littoral.