Boscodon, Forêt d'Exception® : les actions

Les 15 actions du deuxième contrat de projet sont regroupées en quatre orientations :

• Axe 1 : Amélioration des connaissances dans le domaine des risques naturels
• Axe 2 : Amélioration des connaissances naturalistes et suivi d’espèces sensibles
• Axe 3 : Amélioration des infrastructures et équipements d’accueil du public en forêt
• Axe 4 : Amélioration de la gestion forestière intégrée, durable et multifonctionnelle.

Ces orientations sont nourries par les actions concrètes et des projets.

Réaménagement du site de la Fontaine de l'Ours

Lieu de légende locale, site hautement fréquenté bénéficiant du statut de site classé par arrêté du 21 mars 1939, la Fontaine de l’Ours est située au cœur de la forêt domaniale. Il y a une quinzaine d’années, l’endroit a fait l’objet d’un aménagement d’accueil du public qui demandait à être rénové. En lien avec les préconisations de l’Inspecteur des Sites (DREAL), cette aire d’accueil a été renaturée et repensée pour être plus accueillante, en prenant en compte l’accessibilité des personnes à mobilité réduite. Commandée aux sculpteurs locaux Christian Burger, Philippe et Arnaud Minier, une sculpture d'ours en taille réelle en bois de mélèze de la forêt communale de Crots a été installée sur le site en octobre 2017, première étape du réaménagement du site.

Schéma d'accueil du public de l'ensemble du massif Boscodon-Morgon

Afin d’avoir une politique d’accueil du public cohérente, un schéma d’accueil du public a été élaboré en 2016. Fondée sur un diagnostic de l'espace forestier et des composantes locales, cette démarche concertée avec les acteurs du territoire formule une stratégie et des actions d'accueil à l'échelle du massif forestier et de ses sites.

C’est ainsi qu’un schéma d’interprétation des patrimoines a été élaboré. Il a pour objectif principal de donner une identité patrimoniale cohérente sur l’ensemble du massif forestier de Boscodon – Morgon. Par exemple, par l’organisation de la fréquentation ou encore l’harmonisation du mobilier forestier (panneaux explicatifs, signalétique) sur l’ensemble du massif.

Biodiversité : suivi des populations de Chouette chevêchette et de Chouette de Tengmalm

Le suivi de ces deux petites chouettes de montagne a été lancé début 2018 par le Parc national des Écrins (PNE), en partenariat avec l'ONF. Cette opération se déroule suivant le protocole national d'inventaire des petites chouettes de montagne établi par la Ligue de protection des oiseaux (LPO, site des petites chouettes de montagne) et l'ONF, avec l'appui de l'Inrae et du CNRS.

Les parcours s'effectuent dans la neige, à ski ou en raquettes avec des équipes mixtes ONF/PNE, annuellement. Le repérage préalable des cavités des arbres où nichent les oiseaux permet de les localiser et l'écoute du chant permet d'effectuer les comptages. 

Améliorer la connaissance de la diversité des mousses de la forêt de Boscodon

L'inventaire des mousses de Boscodon est intégré au programme BryoAlp. Il a eu pour objectif d'aboutir à un catalogue des mousses ou bryophytes par département et petite région biogéographique pour le domaine alpin.

Cette action a été co-pilotée par le Conservatoire botanique national alpin (CBNA) et l'ONF. Ce projet européen mis en place dans le cadre du Programme Opérationnel Inter-régional du Massif des Alpes, a permis en l’espace de 3 années de consolider un réseau de bryologues sur les Alpes et de publier une synthèse de la connaissance disponible sous la forme d’un atlas de la bryoflore des Alpes, traitant de 1 069 espèces, soit 80 % de la bryoflore française.

Etudier les ouvrages et travaux RTM comme marqueurs de l'évolution des techniques et des rapports activités humaines/torrent

Le patrimoine culturel et technique s’intègre au patrimoine naturel. Mieux connaître ce patrimoine permettra de mieux le valoriser auprès des publics. En 2018, dans le cadre de son stage de Master 2 Métiers de la montagne, une étudiante de l’université d’Aix-Marseille / IUT de Gap, Léonie Laurenti Gallice, a abordé les ouvrages de Restauration des terrains en montagne (RTM) dans une perspective socio-historique, en les envisageant comme des marqueurs de l’évolution des techniques et du rapport homme/torrent. Elle a interrogé notamment les habitants du territoire quant à leur rapport au torrent et à ses crues, au fil du temps. Cette étude a été présentée à l’occasion d’une conférence grand public à Crots.