Un chêne remarquable de Tronçais – ©Christèle Gernigon / ONF

Tronçais, Forêt d'Exception® : les actions en cours

Les projets communs des acteurs de Tronçais, Forêt d’Exception® concrétisent les partenariats au profit du public, de la biodiversité et de l’activité économique du massif. Découvrez quelques actions phares.

Rendre la forêt attractive pour le public

Des panneaux pour orienter l'accueil en forêt - ©Anne-Marie Granet / ONF

L'aménagement des sites : afin de mieux accueillir le public sur un vaste massif, les partenaires choisissent de concentrer l'accueil sur certains sites. Le schéma d'accueil du public définit le Rond Gardien comme point d'information en forêt au carrefour de grands axes qui la traversent. Il développe également la signalétique routière, des zones de stationnement, les zones de découverte et de "cœur de forêt" sans aménagement.

Pour améliorer les itinéraires balisés, un travail partenarial est engagé afin de faire le diagnostic des chemins de randonnée pédestre, équestre, de vélo existants. Des sentiers accessibles à tous sont aménagés sur l'ensemble du massif. Il engage les représentants du public, la Communauté de communes, le Conseil départemental autour de l'ONF gestionnaire de la forêt.

La futaie Buffévent, un projet vitrine

Le projet consiste à orienter le public vers la futaie Buffévent, âgée de 210 ans qui résulte d'une plantation de chênes faite par un maître de forges en échange d'une concession de terrain en 1806. La renommée de cette parcelle succède à la futaie Colbert, symbole d'un patrimoine historique et environnemental remarquable et longévif.

C'est ainsi qu'en juillet 2019, le sentier de la Futaie Colbert II a été inauguré par l'ONF et ses partenaires. Sur une boucle d'un kilomètre, sept ateliers pédagogiques racontent l'histoire de cette illustre forêt, à l'ombre des chênes séculaires. 

Le sentier de la futaie Colbert II

©ONF

Mettre en valeur les arbres remarquables

En partenariat avec la Société des Amis de la forêt de Tronçais, dont l'objectif est d'assurer la conservation des arbres, animaux, sites et monuments pittoresques de la forêt de Tronçais, un "plan de gestion" des arbres remarquables est en cours d'élaboration. Valoriser le bois des arbres dépérissants, monuments naturels, tout en mettant en valeur de nouveaux spécimens font partie des actions concrètes concertées.

En juillet 2020, des artistes ont été sélectionnés afin de créer des écrins autour de cinq chênes remarquables. Ils ont répondu à un défi : recycler des tonneaux utilisés pour affiner le cognac des établissements Martell, mécène, afin de créer des équipements fonctionnels, novateurs et artistiques pour que les visiteurs puissent accéder, sans abîmer le sol, aux arbres remarquables.

L'un des aménagements autour d'un arbre remarquable : "la ronde du Chêne carré" - ©Prisca Cosnier

Sécuriser les carrefours ou "ronds" forestiers

Les carrefours forestiers, ou "ronds", sont inscrits dans l'histoire de la forêt de Tronçais. En raison du réchauffement climatique et de leur âge avancé, les équipes de l'ONF remplacent progressivement les épicéas et sapins par des arbres mieux adaptés à la sécheresse. La plupart de ces ronds date de la fin du XIXe siècle. La situation sanitaire des arbres les plus âgés et l'affaiblissement généralisé d’espèces, comme l’épicéa commun, posent des problèmes de sécurité. Avant la réouverture de la forêt au public à la suite du confinement du printemps 2020, et devant l’urgence, l’ONF est intervenu pour enlever les arbres les plus dangereux : une quarantaine d’arbres sur 14 des 57 ronds que compte la forêt. Leurs reboisements feront l’objet d’un travail commun avec le comité Forêt d’Exception® après une expertise des sols, lancée durant l'automne 2020.

Le Rond Gardien fait partie de 14 ronds qui ont bénéficié des travaux de mise en sécurité - ©Communauté de communes Pays de Tronçais

Valoriser les vestiges archéologiques

Afin d'améliorer les connaissances sur les vestiges archéologiques nombreux en forêt de Tronçais, une étude de télédétection laser "LiDar" est en cours. Des relevés menés sur les massifs permettent de situer le patrimoine archéologique et de constituer des données forestières pour la gestion sylvicole.