Coup de foudre en forêt
Quand le destin s’en mêle
Après un bac technologique en Sciences techniques de l’agronomie et du vivant (STAV) axé sur un programme tout en pratique, Jean-Louis Le Calonnec fait connaissance avec la forêt grâce aux différents stages et aux métiers qu’il découvre. Une rencontre le pousse vers un BTS Gestion forestière et ce cursus est une révélation : « J’ai eu la chance d’avoir des professeurs motivants, et je pense que c’est déterminant dans un apprentissage ».
Malgré tout, Jean-Louis a des doutes sur la voie à emprunter ; dans quel métier se spécialiser ? Ingénieur forestier ?
En dernière année de BTS, le futur apprenti se met au défi de passer les concours d’ingénieurs en apprentissage. L’écrit se déroule sans problème ; les sujets sont inspirants. Quant aux oraux, il doit en passer cinq, dans différentes écoles, dont AgroParisTech. Dans le jury, il fait une rencontre ; une femme, qui travaille l’Office national des forêts. Le courant passe immédiatement. Plus tard, alors qu’il vient d’être accepté à AgroParisTech, la forestière le recontacte pour lui proposer un apprentissage à l’ONF Alsace, en tant qu’apprenti ingénieur forestier. Son histoire avec l’ONF peut alors commencer.
Apprenti « d’Office »
Pour Jean-Louis, cet apprentissage était l’occasion de s’immerger totalement dans le monde forestier. Son tuteur l’emmène partout, les missions sont intéressantes et on lui confie des responsabilités. Un véritable lien de confiance naît et grandit avec son équipe. Cette expérience professionnelle lui permet également de rencontrer des personnes d’horizons divers et variés : des aménagistes, des chargés de sylviculture, des responsables d’unités territoriales… Ce dernier métier, précisément, l’intéresse particulièrement.
« Le métier de responsable d’unité territoriale, c’est une fonction entre agence et terrain. Un poste qui permet de travailler en collaboration avec tous les services et ne jamais avoir une journée qui ressemble à la précédente ; bref, un poste pour moi ».
À la sortie de son apprentissage, aucun poste de responsable d’unité territoriale n'est disponible dans son agence… Le jeune diplômé ne se laisse pas abattre. Après une recherche active, il tombe sur une offre d’emploi à l’unité territoriale de Vigneulles-lès-Hattonchâtel. Un oral de motivation et une lettre d’acception plus tard, le voilà prêt à faire ses valises : direction la Meuse !
L’aventure meusienne
Depuis qu’il a enfilé ses bottes de responsable d'unité territoriale de Vigneulles, Jean-Louis ne déchante pas : ce métier est fait pour lui. Opérer de façon concrète au quotidien, faire le lien entre travail de bureau et actions sur le terrain, faciliter les missions de ses collègues, c’est aussi enrichissant qu’il imaginait. Avec l’expérience, il constate que l’humain occupe une place importante : « Je trouve gratifiant de voir que mon équipe est motivée et heureuse de venir au travail ; tout comme j’apprécie de les voir s’épanouir dans leurs spécialités ». Sa casquette de manager, le forestier la porte avec fierté.
Les échanges avec son équipe sont précieux, « en tant que manager, on doit savoir de quoi on parle ». Grâce à son expérience terrain, il fait ses preuves et prouve rapidement sa crédibilité.
Un rôle qui a du sens
« La sylviculture, ce n’est pas une science exacte. Personne n’a parfaitement raison ou tort. C’est ce qui nous oblige à rester humble ». Pour Jean-Louis, travailler au service de la forêt, c’est aussi être au service de la société, entreprendre de nombreuses actions dans le but d’œuvrer pour la biodiversité, l’avenir et le bien commun. « Je suis fier du travail mené par mon équipe, nous sommes un véritable collectif ».
Le jeune forestier a su trouver sa place à l’ONF. « Je ne conçois pas mon avenir ailleurs qu’à l’Office national des forêts. Peut-être qu’après quelques années dans mon unité territoriale, j’aurai envie de changer de poste, mais ce sera certainement pour poursuivre mon parcours dans cet établissement ». Avec la multitude de métiers existants dans l’univers forestier, il n’aura que l’embarras du choix, et ça, « c’est une sacrée chance » !