Rénovation des réseaux hydrauliques de la forêt domaniale de Meudon
La forêt domaniale de Meudon, située dans les Hauts-de-Seine, est un trésor naturel historique de la région parisienne. Héritage de l’époque royal, ce massif héberge notamment un réseau hydraulique construit à la fin du XVIIe siècle à la demande du marquis de Louvois, ministre de la Guerre de Louis XIV pour alimenter les fontaines et bassins du château de Meudon. Cette grande œuvre est contemporaine de celle de Versailles. Les ingénieurs y ont adopté les mêmes techniques de construction.
Au milieu du XVIIIe siècle, ce réseau a été totalement abandonné. Après trois siècles d’oubli, ce réseau constitué de ponts, de rigoles et d’aqueducs a été redécouvert.
C'est ici qu'intervient l'Association pour la restauration des réseaux hydrauliques de Meudon et de son environnement (Arhyme). La redécouverte de ce réseau est l’œuvre de Jean Ménard, qui se passionne pour ces vestiges en effectuant un intense travail de recherche dans différentes bibliothèques et services d’archives. C’est en 2003 qu'il décide, avec les bénévoles, de redonner vie à ce système ingénieux.
Les travaux de restauration
1/ Cartographier le réseau :
La première étape du projet mené par l'ARHYME a été d'étudier le réseau existant. Les membres de l’association, avec l’aide d’historiens et d’ingénieurs, ont examiné des documents anciens et fait des relevés sur place pour comprendre comment le réseau fonctionnait à l’origine. Les premières explorations des aqueducs ont été effectuées dès 1999, puis ont été poursuivies par l’Arhyme entre 2004 et 2021. Grâce au soutien de l’ONF et du département des Hauts-de-Seine, et de la Préfecture de région, une étude LiDAR* a été menée permettant de cartographier l’ensemble des éléments du réseau encore conservés.
*Le LiDAR est un principe de télédétection par laser embarqué dans un avion. Son scanner va donc balayer d’impulsions laser la surface à analyser et relever la position géographique de tous les objets qu’il rencontre. Cette étude a permis de mettre en lumière l’ensemble du réseau, de confirmer les ouvrages référencés par l’Arhyme, de préciser la localisation de certains ouvrages ainsi que de découvrir la présence d’un aqueduc non identifié.
Cette étude a permis :
- de mettre en lumière l’ensemble du réseau, confirmer les ouvrages référencés par Arhyme ;
- de préciser la localisation de certains ouvrages ;
- de découvrir la présence d’un aqueduc non identifié.
2/ Mettre en lumière les ouvrages :
L’intense activité associative mobilise nombre d’amateurs qui, régulièrement, participent à la restauration d’ouvrages d’art tels que ponts, ponceaux, aqueducs souterrains, étangs-réservoirs, cachés par dans la forêt. Tous les lundis matin, une équipe de bénévoles part en forêt afin de dégager la végétation et remettre en lumière les vestiges du réseau. Les équipes ont nettoyé les canalisations bouchées par la boue et les plantes. Certaines parties du réseau étaient si abîmées qu'elles ont dû être reconstruites entièrement.
L’Arhyme a mené ces chantiers en utilisant les techniques et les matériaux d’autrefois. En parallèle de ces travaux, l’association et l’ONF, ont mis en place une vingtaine de panneaux permettant aux visiteurs de comprendre et d’apprendre l’histoire de ce réseau hydraulique et son fonctionnement.
3/ Un patrimoine revitalisé
Cette restauration du réseau hydraulique a redonné vie aux rigoles et permet de profiter de la beauté du lieu comme à l’époque. Les ponts, les rigoles et les aqueducs créent une atmosphère magique, rappelant l’histoire prestigieuse de cette forêt emblématique
4/ Qui a soutenu se projet ?
Cette restauration mise en œuvre par l’Arhyme a été soutenue et financée par l’ONF, la Préfecture de la région Île-de-France et la Métropole Grand Paris.