Lisez avec l’ONF : “L’homme qui savait la langue des serpents"
Ce premier coup de cœur porte sur un roman estonien à multiples facettes. "L’homme qui savait la langue des serpents" a été publié en Estonie en 2007, puis en France en 2015. Son auteur, Andrus Kivirähk, est un écrivain prolifique et novateur. A ce jour, il a écrit une trentaine d’ouvrages : des livres pour enfants, des pièces de théâtre, des romans absurdes…
Extrait de la quatrième de couverture : "Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d'un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, de son oncle qu'il aimait tant, d'une jeune fille qui croyait en l'amour, d'un sage qui ne l'était pas tant que ça, d'une paysanne qui rêvait d'un loup-garou, d'un vieil homme qui chassait les vents, d'une salamandre qui volait dans les airs, d'australopithèques qui élevaient des poux géants, d'un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons un peu épouvantés par tout ce qui précède."
Lecture d'un extrait par Delphine Sellier
L'avis des lectrices...
Dans ce livre, Andrus Kivirähk transporte ses lecteurs dans son imaginaire. Delphine Sellier et Cécile Dardignac, respectivement documentaliste et archéologue à l'ONF, se sont plongées dans ces lignes avec plaisir et partagent leur expérience.
Il est très difficile de décrire ce roman en quelques lignes tant il traite de sujets différents. L’auteur nous plonge dans un monde médiéval réinventé, mêlant le fantastique et le merveilleux. Ce n’est pas par hasard qu’il a reçu en 2014, le grand prix de l’imaginaire. Sous couvert d’une fable, parfois loufoque, l’auteur nous livre un roman avec plusieurs niveaux de lecture. La postface très éclairante du traducteur Jean-Pierre Minaudier nous permet de mieux comprendre ce roman.
Superbe roman, très atypique tant sur le sujet que par l’écriture. Pour moi, c’est une des plus belles découvertes littéraires de ces dernières années. Je me suis vraiment freinée pour ne pas le finir trop vite. La forêt y est totalement présente, que ce soit comme forêt à l’origine de tout (homme, société, nourricière) ou comme forêt refuge vers la fin du roman. On y retrouve aussi un peu un pêle-mêle de l’archéologie (de la préhistoire au médiéval), de la mythologie, et beaucoup d’humour !