Bilan 2021 du bois récolté par l'agence ONF Île-de-France Ouest sur son territoire

Parce que les coupes de bois peuvent être source d’interrogations et que nous souhaitons que nos actions soient totalement transparentes, l’agence Ile-de-France Ouest de l'Office national des forêts (ONF) souhaite vous livrer son bilan 2021 en matière de récoltes de bois.

En 2021, l’agence Île-de-France Ouest a récolté 113 707 m3 de bois des forêts domaniales dont elle a la gestion. Savez-vous que les forestiers de l’ONF travaillent chaque jour en faveur de la préservation des forêts, leur richesse écologique et pour maintenir leur caractère accueillant permettant à tous de profiter de moments de loisirs dans les milieux forestiers.

En plus de répondre à toutes ces missions, la gestion appliquée par les forestiers permet de fournir à tous un matériau naturel, écologique et renouvelable : le bois. Véritable piège à carbone quand il est utilisé pour la construction, l’ameublement et tout un tas d’autres usages (instruments de musique, tonneaux, décoration… mais aussi papier et carton), il peut également être valorisé en énergie locale et durable ce qui en fait un véritable atout face au changement climatique et aux enjeux de la transition écologique actuelle.

Le bois qui agrémente notre quotidien provient nécessairement d’un arbre qui a été récolté. Tout sauf sauvages, les coupes interviennent à des moments clés de la vie de la forêt. La forêt s'accroît de 4 m3 de bois par hectare et par an (entre 2 et 6 m3/ha/an selon le sol et les essences). Les coupes apportent la lumière et l’espace nécessaires aux arbres d’avenir et aux semis pour qu’ils grandissent. Ainsi, accompagnée par les techniciens de terrain, la forêt se régénère naturellement tout en produisant du bois dont la société a besoin.

Un transporteur de bois (ou grumier) en forêt - ©ONF

A quels usages destine-t-on le bois ?

Ces bois issus des forêts publiques d'Île-de-France ouest proviennent des Yvelines, des Hauts de Seine, du Val d'Oise et de la partie ouest de l'Essonne. Sur ces 113 707 m3 de bois, voici leur destination. 

  • 43 % ont été valorisés en bois d'œuvre. Les grumes de plus belle qualité extraites des forêts, une fois transformées, agrémentent notre quotidien : de la construction (poutres, charpentes, volets...), à l'ameublement extérieur des maisons (planchers, clôtures, terrasses, mobiliers), en passant par la tonnellerie qui fait la réputation du vin français.
  • 57 % ont été valorisés en bois d’industrie ou bois énergie. Cette valorisation concerne les bois de faible qualité, les rémanents et branchages qui ne peuvent être valorisés en bois d’œuvre.

Le bois d’industrie : bois broyé parfois collé, utilisé dans l’ameublement, les palettes de transports, dans les planches dites "d’aggloméré" que l’on retrouve dans nos cuisines par exemple mais aussi sous forme de papier et de carton.

Le bois énergie : sous forme de bois-bûche vendu aux chauffagistes de la région, en granulé pour les poêles à bois ou en plaquettes forestières pour alimenter les chaufferies collectives comme la chaufferie de Saint-Germain-en-Laye alimentant entre autres l’hôpital, la chaufferie de Cergy ou encore l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.

Comment le bois est-il vendu ?

La production de bois fait partie de la gestion durable des forêts publiques. L’ONF commercialise les bois selon deux modalités :

  • soit en ventes publiques, sous forme d’enchères aujourd’hui numérisées. Les acheteurs prennent connaissance d’un catalogue de produits et enchérissent sur les lots de bois en fonction de leur caractéristiques (essences, qualité...)
  • soit par des contrats d’approvisionnement conclus avec des transformateurs français. Ces contrats permettent de stabiliser la demande, de garantir un approvisionnement régulier aux transformateurs locaux tout en garantissant un meilleur prix aussi bien pour le vendeur que pour l’acheteur.

L’agence Ile-de-France Ouest en 2021, qui développe ce mode de commercialisation, a vendu 42 937 m3 par contrat représentant 38 % de ces ventes en 2021.

Qui sont les acheteurs de bois ?

Lors des ventes publiques, les acheteurs des bois commercialisés par l’ONF sont des transformateurs (scieurs, menuisiers, énergéticiens...) et des négociants.

L’ONF n’exporte pas les bois vers les pays étrangers (Chine par exemple) et s’attache lors des ventes à favoriser la filière nationale, pourvoyeuse d’activité et d’emplois en France : près de 400 000 emplois en France dont 12 000 en Ile-de-France. Pour cela, deux dispositifs visant à privilégier l’approvisionnement des filières nationales et européennes ont été mis en place par l’État :

  • en proposant des contrats d’approvisionnement avec les transformateurs nationaux. Les équipes commerciales de l'ONF développent ces contrats à la demande du Premier ministre.
  • Par le dispositif "label de transformation UE" qui modifie les critères d’accès aux ventes publiques en réservant des lots destinés au bois d’œuvre (majoritairement composés de chêne) aux acheteurs qui s’engagent à transformer le bois en France ou au sein de l’union européenne.

 

Où vont les bois extrait des forêts d'Ile-de-France ?

Les volumes de bois prélevés en Ile-de-France sont en très large majorité vendus et transformés localement : région parisienne et régions voisines (Normandie, Val de Loire, Picardie…).

Répartition de la destination des bois vendus par l’agence :

  • 73 % du bois est parti à destination de l’Ile-de-France, de la Normandie et le nord de la France.
  • 2 % en région Bourgogne Franche-Comté.
  • 10 % Centre Ouest Aquitaine.
  • 12 % en région Grand Est.
  • 3 % à destination de pays européens.

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