Dans la nuit du 2 au 3 novembre 2022, une équipe de l’Office national des forêts (ONF), au cours d’une mission de police dans le massif forestier de Fontainebleau, a pris en flagrant délit plusieurs personnes qui volaient du bois de chauffage coupé et empilé le long d’une route forestière. Les contrevenants chargeaient le bois directement dans leur véhicule au beau milieu de la nuit.
Interpellés par les agents de l’ONF, ils ont été remis à la Police Nationale. Les mis en cause ont fini leur nuit au commissariat de police. Une procédure judiciaire pour vol de bois est en cours. Une plainte a été déposée, l’ONF se portera partie civile lorsque les auteurs comparaîtront au tribunal.
Que dit la loi ?
Que la forêt soit publique ou privée, la règle est simple. Ramasser des branches et des petits morceaux de bois, se servir dans les piles de bois en bord de route et couper du bois sans autorisation du propriétaire constitue un vol. Le bois, qu’il soit mort ou vivant, sur pied ou au sol, demeure la propriété exclusive du propriétaire du fond. L’ONF est habilité à verbaliser les contrevenants et engager des poursuites en forêt publique.
L’interdiction s’applique aussi pour le prélèvement des branches ou des morceaux de bois mort gisant sur le sol. Du point de vue sylvicole, le bois mort n’est pas un signe de mauvais entretien. Au contraire, il est bénéfique à l’écosystème forestier pour la biodiversité (insectes consommant le bois mort, champignons...), la fertilité des sols (en se décomposant, le bois va enrichir les sols) mais également le renouvellement de la forêt (les branches vont protéger les jeunes semis de la dent des ongulés).
Les bûches et les billons entreposés temporairement le long des routes forestières appartiennent à quelqu’un. S’ils restent parfois plusieurs semaines en forêt avant qu’ils ne soient transportés vers les usines de transformations (chauffagistes, énergéticiens, scieurs…), ils ne sont pas abandonnés. Se servir dans les piles représente une infraction.