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Gestion forestière

Une journée avec Cécile Dardignac, archéologue, pour l'inventaire de mégalithes en forêt domaniale des Landes de Lanveaux

La forêt domaniale des Landes de Lanvaux est située dans le Morbihan et présente de nombreuses traces d'occupation humaine très anciennes et de pierres étranges. Des légendes y sont attachées. L'actuel plan de gestion de la forêt touche à sa fin. Antoine Lutz, aménagiste au service forêt de Rennes, est chargé de préparer le prochain, qui doit durer 20 autres années.
Publié le 20/05/2016
Cécile Dardignac, archéologue à l'ONF, inventorie les sites archéologiques à l'aide du technicien forestier territorial, Jean-Yvon Nedellec.

L’objectif ? Conserver le patrimoine en fonction des éléments relevés et après avis du Service régional d'archéologie de Bretagne, qui sera pris en compte dans l'aménagement de la forêt.

©Nathalie Petrel / ONF
Dans la maison forestière, le circuit de la journée s'organise : certains mégalithes ont déjà été répertoriés à l'occasion d'anciens inventaires, mais leur position mérite d'être confirmée.

Jean-Yvon Nedellec, technicien forestier territorial, a effectué, en amont de la visite de l'archéologue, un important travail de prospection.

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Tous les sites archéologiques repérés par le technicien forestier territorial qui ne sont pas encore indiqués sur les cartes vont être relevés.
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Jean-Yvon Nedellec, le technicien forestier territorial, connaît par cœur la forêt.

Il a repéré et noté un grand nombre de pierres, dont il indique l'emplacement à Cécile Dardignac, qui va les mesurer.

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Il s'agit aussi de relever leur position via un GPS.
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Sans oublier de photographier chaque pierre.
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La forme oblongue est typique des mégalithes taillés par l'homme, mais parfois les pierres naturelles ont aussi cette forme, il faut une certaine expérience pour les différencier.
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Une arête presque droite peut témoigner d'une intervention humaine sur la pierre.
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L'alignement de Cornevec compte une soixantaine de mégalithes.

Souvent, les groupements de pierres sont reliés entre eux. L'analyse des positions GPS permet parfois de mettre en évidence de très longs alignements dont on ne connait pas la raison ni la signification.

©Nathalie Petrel / ONF
Ces mégalithes, comme toutes autres traces anciennes, font partie du patrimoine national.

L'archéologie est soumise à la réglementation et il n'est pas permis d’entreprendre des fouilles, dans les espaces publics comme dans les espaces privés, sans l’autorisation de l’Etat (délivrée par le préfet de région) ni celle du propriétaire du terrain.
Ceci est également valable pour l’utilisation des détecteurs de métaux à des fins de recherche de sites ou d’objets archéologiques. L'action d'inventaire de l'archéologue ONF se fait en concertation avec la Drac (Direction régionale des affaires cuturelles) et le SRA (Service régional d'archéologie).

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L'exploitation forestière permet parfois de mettre au jour des traces insoupçonnées jusqu'à présent.

Ici, suite à la coupe de régénération totale de la parcelle, le forestier a découvert des éléments qu'il souhaite montrer à l'archéologue.

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La présence de scories (déchets de métallurgie) montre la présence d'une ancienne activité de réduction de minerai de fer.
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La topographie du terrain, révélée par la récolte des arbres, permet de deviner les contours de ce ferrier qui n'est pour l'instant pas daté.
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L’œil avisé de l'archéologue permet une autre lecture du terrain.

Ici, des traces d'un ancien camp, peut-être romain, dont la butte bien visible marque les limites. La gestion forestière tiendra compte de cet élément. Par exemple, les arbres qui ont poussé sur cette butte devraient être enlevés. En effet, en cas de tempête, leur arrachage par le vent abîmerait les traces de cette zone d'intérêt archéologique.

©Nathalie Petrel / ONF
Les pièces archéologiques donnent des indications sur le mode de vie de nos ancêtres.

Leur inventaire et leur conservation sont importants pour l'étude de l'espèce humaine. Dans la mesure du possible, l'aménagement forestier mis en place pour la forêt de Camors-Florange tiendra compte des recommandations de Cécile Dardignac pour préserver l'intérêt archéologique des lieux, tout en maintenant une gestion durable de la forêt.

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