Des attaques parasitaires d'ampleur dans les forêts de l'Aisne et de l'Oise
Il n'y a pas de « médicaments » pour les arbres, la seule solution consiste à surveiller activement les peuplements et à extraire rapidement les bois pour éviter :
- la dispersion des foyers et la propagation de la maladie
- les risques de chutes d'arbres et de branches le long des zones habitées ou fréquentées par le public
- les pertes « sèches » pour le propriétaire, qui a investi de nombreuses années dans ces peuplements et ne peut sacrifier son revenu, compte tenu également des moyens nécessaires pour reconstituer la forêt après l'exploitation.
Heureusement, ces pathogènes sont inoffensifs pour l'homme, les seuls risques sont le fait de la fragilisation des arbres et de leur rupture.
La chalarose du frêne
La chalarose est véhiculée par un champignon de quelques millimètres qui pénètre par les feuilles et provoque leur flétrissement, ce qui fragilise l'arbre.
Les feuilles sèches et les rameaux tombant au sol infectent le pied de l'arbre par les fissures de l'écorce, des nécroses apparaissent, conduisant très rapidement à la mort de l'arbre par perturbation du système racinaire et de la circulation de la sève.
Le processus s'accompagne souvent de pathogènes dits « secondaires », champignons ou insectes qui pondent sous l'écorce, creusent d'innombrables galeries, accélérant le dessèchement et la mort des arbres.
Si la disparition des peuplements de frênes est annoncée à moyen terme (10 ans) dans les départements où il est très présent, les études en cours estiment entre 1% à 3% les frênes naturellement résistants, ce qui permettra peut-être le maintien de l'espèce, voire une souche pour reconstituer un jour des forêts de frênes.
Les scolytes (ou typographes)
Fragilisés par la sécheresse 2018, les épicéas d'Europe font face à une attaque sévère sur les arbres déshydratés. L'insecte a prospéré grâce à un automne particulièrement doux qui a généré une troisième génération sur l'année.
Pour éviter la propagation de l'épidémie, les bois infestés doivent être rapidement exploités et évacués hors de la forêt avant l'envol et la reprise du cycle de reproduction de l'insecte à partir d'avril.
Au printemps prochain, une surveillance accrue sera organisée en lien avec le Département santé des forêts pour évaluer l'ampleur du phénomène et les nouveaux foyers.
Un paysage impacté par les crises sanitaires...
... mais qui sera reconstitué pour les générations futures.
Ces coupes sanitaires et de mise en sécurité au sein des peuplements détruits par les ravageurs impactent nécessairement le paysage, dès lors que les foyers sont situés aux abords des zones de vies, des sites et itinéraires fréquentés par le public, des points de vues ou cônes de visibilité depuis ou sur les versants.
Cependant, la forêt reprendra rapidement ses droits. Les forestiers de l'ONF ont à cœur de reconstituer la forêt en replantant les parcelles avec des essences diversifiées et en tenant compte de la dérive climatique à l'échelle du siècle prochain.
La chalarose : un champignon qui ronge les frênes
La chalarose est véhiculée par un champignon de quelques millimètres qui pénètre par les feuilles et provoque leur flétrissement, ce qui fragilise l'arbre.
Les feuilles sèches et les rameaux tombant au sol infectent le pied de l'arbre par les fissures de l'écorce, des nécroses apparaissent, conduisant très rapidement à la mort de l'arbre par perturbation du système racinaire et de la circulation de la sève.
Le processus s'accompagne souvent de pathogènes dits « secondaires », champignons ou insectes qui pondent sous l'écorce, creusent d'innombrables galeries, accélérant le dessèchement et la mort des arbres.
Si la disparition des peuplements de frênes est annoncée à moyen terme (10 ans) dans les départements où il est très présent, les études en cours estiment entre 1% à 3% les frênes naturellement résistants, ce qui permettra peut-être le maintien de l'espèce, voire une souche pour reconstituer un jour des forêts de frênes.
Les scolytes : un insecte qui profite de la douceur et du manque d’eau pour décimer les épicéas
Le scolyte consomme le bois situé sous l'écorce. La plupart du temps, l'arbre se défend par des écoulements de résine, mais, affaibli par la sècheresse, il manque de ressources pour résister.
En pondant dans les galeries creusées sous l'écorce, l'insecte bloque l'arrivée de sève et entraine le dépérissement de l'arbre. De plus, les phéromones émises attirent ses congénères qui colonisent progressivement le peuplement.