La forêt, terrain d'action des pompiers pour la prévention des feux

Les SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours) de l'Indre et de l'Allier préparent l'été et multiplient les manœuvres en forêt. En 2019, la région Centre Val-de-Loire, peu habituée au risque incendie, avait pourtant connu des départs de feu. Les sapeurs-pompiers et l'ONF travaillent en étroite collaboration pour prévenir les feux de forêt.

La région Centre Val-de-Loire est peu habituée aux incendies. Mais en 2019, la région et l'Allier ont connu 18 jours de risque sévère d'incendie et plusieurs débuts d'incendies avaient été à déplorer. Pour réduire les risques et se préparer à d'éventuels départs de feu, le Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) s'entrainent, en particulier à Châteauroux (Indre) et Lespinasse (Allier). 

Des sapeurs-pompiers en manœuvre

Grâce aux exercices grandeur nature, les sapeurs-pompiers se sont entrainés à la prise en main d’un feu de forêt. Manœuvres des engins en milieu naturel, exercices de retournement, identification et évaluation de la situation, rapidité d’intervention... Rien n’est laissé au hasard. Une maison forestière d’un technicien a également servi pour un exercice de défense de point sensible. L’ONF a fourni des cartes de la forêt afin d’avoir rapidement une vision d’ensemble du massif et de ces enjeux.

Dans le métier on parle des trois 30 : lorsqu'il fait plus de 30 degrés, que le vent souffle à plus de 30 kilomètres heure et que le taux d'humidité de l'air est inférieur à 30%, le risque incendie est élevé.

Francis Maugard, responsable risque ONF en Lande Nord Aquitaine.

Une veille incendie organisée chaque été

Le risque incendie est évalué chaque jour par Météo-France sur un site à l’attention des professionnels. Lors d’une sécheresse prolongée, une cellule de veille est mise en place à l’ONF. Elle permet au-delà d’un certain niveau de sécheresse de la végétation, de présence de vent (qui joue un rôle important dans la propagation du feu), d’évaluer un indice de risque au feu.

En cas de risque sévère incendie, l'ONF met en place des patrouilles pour sensibiliser le public. Un barbecue ou feu de camp est passible d'une amende de 135 euros. - ©Giada Connestari

En cas de risques importants : des enquêtes de terrain sont lancées pour analyser l’état de sécheresse de la végétation dans les différentes zones de la forêt. Elles permettent d’évaluer les sites les plus à risques afin de prendre des mesures de sécurité concernant les activités forestières. Ces mesures peuvent aller de la limitation des travaux mécanisés jusqu’à 13h (période de la journée la moins sèche) à l’interdiction de toute pénétration d’engins mécanisés dans la forêt y compris les automobiles.

Le saviez-vous ?

Lors de période très sèche, la chaleur d'un pot d'échappement peut suffir pour embraser la végétation.

 

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