Forêt de Fontainebleau : des bèches et de l’huile de coude pour sauver la biodiversité
Dans le cadre d’une mesure de réparation pénale prononcée par le magistrat parce qu’ils avaient commis une infraction, les 7 adolescents se sont rendus en forêt de Fontainebleau, sur le site de la Canche aux Merciers, pour participer à l’éradication d’une espèce d’arbre exotique envahissante : le cerisier tardif.
Après avoir pris connaissance des mesures de sécurité et identifié les caractéristiques physiques de l’arbre, les ados sont passés à l’action. Leurs gestes, hésitants au départ, devenaient plus précis avec les conseils de Nathalie Ruscito, animatrice nature à l’ONF, au centre pédagogique forestier de Fontainebleau. Tous se sont prêtés au jeu. Une fois la méthode bien rodée, ils se lançaient quelques défis de vitesse, à tel point que le tas de végétaux grandissait à vue d’œil. Fiers de leur travail favorable à l’environnement, les adolescents se sont rendu compte qu’une action, plus ou moins anodine, apporte un bénéfice à la biodiversité.
Des espèces invasives qui pèsent sur la biodiversité
Depuis quelques années, des espèces végétales dites "invasives" colonisent les forêts françaises. Vendues en magasin, échappées volontairement ou non de nos jardins, elles trouvent en forêt les conditions idéales à leur développement. Sauf qu’en se propageant, elles prennent la place des espèces végétales autochtones, et les menacent d’une disparition lente. C’est le cas notamment avec le cerisier tardif (prunus serotina).
Le problème, c’est qu’il produit beaucoup de fruits qui se disséminent un peu partout, aidés par les oiseaux qui les répandent à travers toute la forêt. Appréciant la forêt de Fontainebleau, cette plante s’adapte particulièrement bien à ses sols secs, et tolère les espaces ombragés.
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Réduire sa présence en forêt est nécessaire pour préserver la biodiversité, mais aucune recette miracle n’existe aujourd’hui. Il n’y a pas de moyens efficaces pour s’en débarrasser définitivement. Le recours au traitement chimique étant proscrit car il impacterait d’autres espèce végétales et animales, seuls l'arrachage et le fauchage représentent la meilleure solution.