Nouveau souffle pour la charte forestière de Sénart
Signée en 2003, la charte forestière de territoire porte l’ambition de réunir les acteurs concernés par la forêt domaniale de Sénart. Le comité de pilotage offre à chacun (services de l'Etat, collectivités, associations) la possibilité d’exposer son point de vue, et reste un lieu où les débats, parfois nourris, augurent de réelles avancées.
Mise en place en 2014 de la sylviculture irrégulière (une première en Île-de-France), plan de gestion des mares, politique partenariale innovante contre les déchets depuis 2016, réfection courante de parkings et de routes améliorant l’accueil du public, travaux écologiques préservant la biodiversité (restauration de mares et de landes)… Ces réalisations marquantes reflètent la diversité des projets abordés dans la charte forestière et témoignent de leur importance pour la forêt de Sénart. Même si tous les acteurs ne sont pas encore engagés.
La forêt de Sénart, en chiffres...
de massif forestier.
dont chênes 80%.
espèces végétales.
de bois récoltés en moyenne chaque année.
mares.
forêt classée intégralement en forêt de protection.
conifères
d’allées forestières.
aires d’accueil.
La relance du processus de concertation inactif depuis deux ans, visant à aboutir au renouvellement de la charte pour les 5 prochaines années constitue maintenant une étape importante. Pour cela, le Département de l’Essonne et l’ONF invitent les membres à réfléchir sur les évolutions à donner à cette instance. Bâtir ensemble le nouveau contrat de projets, c’est l’esprit dans lequel ils souhaitent travailler.
La charte forestière de territoire constitue un outil de développement durable des territoires, qui insère davantage les forêts dans leur environnement économique, social, culturel et environnemental. C’est un outil de nature contractuelle, mis en œuvre à l’initiative des acteurs locaux. Elle repose sur une démarche de concertation entre les acteurs concernés par la forêt sur un territoire : collectivité, associations, institutionnels… Elle se concrétise avec la mise en œuvre d’un programme d’actions pluriannuel.
Ecoute et dialogue furent donc les maîtres mots du comité de pilotage organisé le 15 octobre 2020 à l’Hôtel du Département. Elus, institutionnels et représentants associatifs présents se sont pris au jeu d’ateliers participatifs. L’exercice de co-construction innovant dans ce cadre a nourri les débats. Chacun y a exprimé ses points de vue, sans opposition ni blocage, les sujets ont pu y être abordés librement.
De ces échanges constructifs se dégagent une vision collective dont les grandes lignes devront :
- s’appuyer sur une gouvernance qui exprime davantage les attentes locales ;
- intégrer les grands enjeux de la forêt : environnementaux, climatiques, sociétaux et aussi économiques ;
- mettre en lumière les projets communs tournés vers le territoire.
Si ce rendez-vous projette les contours de la future charte forestière de Sénart, le comité de pilotage prévu le 9 décembre 2020 installera la nouvelle gouvernance tout en consolidant les axes de travail. Son ambition repose aujourd’hui sur l’engagement large des partenaires de l’ONF.
La forêt de Sénart, une vaste forêt domaniale au cœur d’un territoire urbanisé
À seulement 25 km au sud-est de Paris, la forêt domaniale de Sénart occupe un plateau bordé à l’est par la vallée de l’Yerres, et à l’ouest par la vallée de la Seine. L’ONF assure la gestion durable de cet espace naturel situé dans un territoire très densément urbanisé. Ce poumon vert du département de l’Essonne, vaste de 3 200 hectares, fait le bonheur des sportifs et des familles. Les visiteurs s’y rendent pour s’y détendre, flâner, se balader, pratiquer randonnée, cueillette, sports.
Avec ses 3 millions de visites annuelles, elle est le site naturel le plus fréquenté de l’Essonne. Espace vivant, la forêt abrite aussi de nombreuses espèces animales et végétales tout en fournissant du bois, utilisé comme matériau (construction, ameublement, parquets, etc.), ou source d’énergie.
La gestion des massifs forestiers périurbains intègre divers enjeux : sociétaux, environnementaux, climatiques et économiques. Pour l’ONF, elle nécessite une exigence technique mais aussi des rencontres régulières avec les élus, représentants associatifs et scientifiques des territoires. Ces échanges s’exercent notamment dans le cadre d’instances de concertation à l’exemple des chartes forestières de territoire.