En forêt domaniale de Longeville (Vendée), l'ONF prend soin de plus de 12 kilomètres de dunes. La tempête Xynthia de 2010 et les tempêtes successives de l’hiver 2013-2014 avaient laissé un trait de côte meurtri et des falaises dunaires parfois hautes et très raides au niveau de l’accès 11 (au sud de la Plage du Rocher) à Longeville-sur-Mer. En effet, lorsque le sable marin, repris par le vent, vient frapper une falaise dunaire raide et haute comme c’était le cas, il se dépose peu et s’envole vers l’arrière-pays ou rebondit vers l'océan. La dune ne se charge pas en sable... Pour pouvoir capter ce sable, la dune doit avoir un profil doux, plus aérodynamique.

A l’accès 11, l’ONF, fidèle à ses principes de gestion douce et de génie écologique, n’a pas souhaité intervenir trop vite et a d’abord observé l’action de la nature. Malheureusement, le vent n’a pas modifié positivement les courbes et le profil des dunes. Au niveau de cet accès, elles n’ont pas retrouvé de façon "spontanée" un profil doux, bombé et apte à capter du sable.

Cette opération consiste à "casser" les corniches dunaires à l’aide d’engins de génie civil de type pelleteuse. Il ne s’agit pas de faire un reprofilage massif de la dune mais de donner un petit coup de pouce à la nature et d’amorcer ainsi une dynamique qui sera poursuivie par le vent.

Une fois que le profil recherché est atteint, il s’agit de soutenir des processus naturels de captation du sable et de végétalisation de la dune. Pour ce faire, le technicien forestier programme des travaux de pose de brises-vent (filet en fibre de coco, ganivelles), de couvertures de branchages et si besoin, amorce la végétalisation avec des plantations d’oyat.

A l’avenir, le vent et la végétation vont travailler de concert pour fixer la dune. Quant à l'ONF, il accompagnera ces processus en mobilisant ses équipes autant que nécessaire.