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Risques en montagne

Restauration des terrains de montagne (RTM) : expertise sur corde, à flanc de montagne

A la suite de travaux de protection du vieux village contre les chutes de pierres réalisés en 2006 et 2007 et d’un important éboulement survenu en 2015 sur le sentier périphérique au village, la commune de Pierrefeu a confié au service RTM de l'ONF la réalisation d’une étude de diagnostic des ouvrages de protection mis en œuvre, ainsi que la définition de travaux complémentaire de sécurisation.

Découvrez dans ce reportage l’intervention de Nathalie Andreis, chef de projet et Thierry Eme, technicien territorial RTM.
Publié le 09/01/2017
Le village de Pierrefeu, situé dans les Alpes-Maritimes, est perché entre deux imposants massifs rocheux caractérisés par une morphologie à fort relief, des variations topographiques rapides et une structure géologique hétérogène.
©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
En 2015, près de 80 m3 de falaise se sont détachés de la face nord-est du Baou, rocher contre lequel l’église du village de Pierrefeu a été construite.

Les blocs, dont certains mesurant plus de 10 m3, se sont effondrés au pied de la falaise ainsi que sur un sentier en contre-bas.

©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
La commune a missionné le service RTM de l’ONF pour évaluer le niveau de risque résiduel, définir et chiffrer les travaux nécessaires à la réouverture du sentier.

Elle a également souhaité expertiser des ouvrages de protections en place depuis une dizaine d’années afin de savoir si des travaux d’entretien devaient être réalisés.

©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
L’intervention de Nathalie Andreis, chef de projet et de Thierry Eme, technicien territorial RTM, commence par une patrouille autour du village pour repérer les zones fragilisées ainsi que les blocs potentiellement instables.
©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
Lors de leur patrouille, ils réalisent plusieurs opérations de diagnostic, notamment la mesure d’un des blocs tombé lors de l’éboulement.
©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
Pour analyser en détail les faiblesses de la paroi et évaluer la nécessité de travaux complémentaires sur les protections grillagées existantes, Nathalie et Thierry devront avoir recours à des techniques de progression sur cordes pour se déplacer en falaise.

Thierry met en place des ancrages dans la paroi de la falaise pour y fixer les cordes de descente et de sécurité.

©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
Au-dessus du sentier, à proximité de la zone éboulée, une faille est clairement visible sous un surplomb de la falaise.

Une fois repérée par l’équipe, elle est analysée pour savoir si elle est susceptible de couper d’autres fissurations du massif et individualiser une masse instable.

©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
En parallèle de leur diagnostic au-dessus de l’éboulement, Nathalie et Thierry vérifient également des dispositifs déjà mis en place sur la falaise.
©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
Pour déterminer la nécessité de travaux d’entretien sur l’une des protections réalisées par le passé, Nathalie et Thierry descendent sur le grillage plaqué sur la falaise afin de repérer si des pierres pouvant mettre en danger les habitations en contrebas ne sont pas retenues sous le grillage.
©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
Durant leur mission, ils photographient les instabilités sur lesquelles il sera nécessaire d’intervenir.
©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
Parfois, des pierres se détachent de la paroi et se trouvent prisonnières sous ces grillages.

Même si elles ne représentent pas une menace directe pour la sécurité, elles seront retirées par principe de précaution. Après cet enlèvement, le grillage et le câble seront remis en place pour réassurer le maintien des blocs de la paroi.

©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
Certaines instabilités sont directement clouées dans la falaise ou plaquées à l’aide de canevas de câbles.
©Frédéric Glon / Giada Connestari / ONF
Depuis les lois de 1860 et 1882 qui ont donné naissance à la politique de Restauration des terrains en montagne, 393 000 ha ont été acquis par l’Etat pour lutter contre l’érosion des sols.

Ces terrains arides et souvent très érodés ont été progressivement équipés de plus de 100 000 ouvrages de protection contre les risques de glissement de terrain, d’avalanches, d’inondations ou de coulées de boue.

©Nathalie Petrel / ONF

Les quelques 120 personnels des services RTM mettent en œuvre la politique de l’Etat en matière de protection contre les risques sur ses forêts domaniales mais répondent également, comme ça a été le cas pour la commune de Pierrefeu, à la demande des collectivités dans l’étude de leurs projets : expertises des risques naturels, définition de stratégies de protection, aide au montage de dossiers de financement.

En complément de l’affichage préventif des risques naturels au côté de l’Etat, de l’appui technique en période de crise auprès des communes, ces prestations d’ingénierie, d’études et expertises sont réalisées dans 10 départements des Alpes et des Pyrénées.

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