La forêt, l'or vert de la Bretagne
Une grande variété d’arbres
Avec un taux de boisement moyen de 14%, la Bretagne fait partie des régions les moins forestières de France, contre une moyenne nationale qui s’élève à 30%. D’une surface totale de 380 000 hectares, les forêts bretonnes sont à 90% privées. La forêt publique gérée par l’ONF représente quant à elle une superficie de 37 500 hectares. Le Morbihan arrive en tête des départements les plus boisés de la Bretagne (25%).
La région bretonne concentre dans ses forêts de nombreuses essences d’arbres, capables de s’adapter à une variété de sols et de climats. Chênes pédonculés et rouvres, châtaigniers, hêtres… Elle est occupée à 68% de feuillus. Le pin maritime arrive en première place des résineux, devant le douglas et l’épicéa de Sitka.
Le territoire en bref
Consulter les cartes des forêts sur le site Géoportail
Sécuriser la filière bois en Bretagne
La filière forêt-bois bretonne représente 4 000 entreprises qui emploient 15 000 personnes, pour un chiffre d’affaires de plus de deux milliards d’euros. Elle est structurée autour de bois pour la construction (11 000 emplois), la transformation et le négoce (4 000 emplois), l’emballage (800 emplois) et le bois énergie (500 emplois).
Les forêts publiques bretonnes ont un rôle très important pour le territoire. De la Pointe de la Presqu’île de Crozon à l’Ouest jusqu’à la forêt domaniale de Fougères à l’Est, les ambiances forestières sont très différentes, les caractéristiques de massifs également, à l’image d’une région maritime, venteuse avec une histoire géologique très ancienne. Elles concentrent des fonctions essentielles : accueillir les publics, protéger les écosystèmes forestiers et les paysages, préserver la ressource en eau, produire du bois valorisé localement et enfin s’adapter au changement climatique.
En mettant en vente chaque année 140 000 m3 de bois, l’ONF soutient l’économie locale en fournissant 15% des bois commercialisés en Bretagne. Qualité des chantiers, respect des prescriptions environnementales, protections des sols… Pour sécuriser les approvisionnements en bois, des contrats sont conclus par l’ONF avec les entreprises locales.
Des forêts publiques reconnues pour leur fonction écologique
La diversité des essences et des milieux terrestres, aquatiques et littoraux de la région permet aux forêts armoricaines d’accueillir une faune et une flore à forte valeur environnementale et patrimoniale. On y recense près de 300 espèces végétales et pas moins de 140 espèces vertébrées, insectes ou gastéropodes. C’est à ce titre que plusieurs massifs comprennent des zones Natura 2000, qui rassemblent des sites naturels européens identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales. Il s’agit notamment des forêts publiques de Rennes (Ille-et-Vilaine), de Pont-Calleck (Morbihan) ou encore d’Huelgoat (Finistère).
Situé dans le Parc naturel régional d’Armorique, la forêt d'Huelgoat offre notamment une grande diversité d’habitats favorables à la faune et la flore. Deux espèces emblématiques – la Loutre d’Europe et l’Escargot de Quimper - y ont par exemple élu résidence, au côté d’une avifaune riche et variée (Bécasse des bois, faucon hobereau…).
sont reconnues pour leur fonction écologique
régionales sont séquestrées par la forêt bretonne
classés en réserve biologique
soit toutes les forêts domaniales, sont considérées comme réservoir de biodiversité au sein du Schéma régional de cohérence écologique
d'îlots de vieux bois
Opération sauvegarde des batraciens à Loudéac
De nombreuses missions en faveur de la préservation de la biodiversité sont poursuivies par les forestiers de l’ONF. Un exemple phare : en 2018 en forêt de Loudéac (Côtes-d’Armor), 3 400 batraciens ont pu être sauvés grâce à l’installation de filets et de seaux en bordure de route. D’autres mesures, telles que la conservation d’espaces ouverts, l’entretien des zones humides, le maintien de 305 ha de bois morts ou encore la gestion de 162 hectares de forêts classés en réserve biologique sont également mis en œuvre.
En Bretagne, l’ONF gère également 520 hectares de forêts dunaires. Soucieux de préserver la végétation présente sur le littoral, l’ONF en a placé certaines sous statut de « réserves biologiques ». Statut spécifique aux forêts de l’Etat (domaniales) et aux forêts des collectivités (communes, départements, régions), ces réserves sont un instrument essentiel de l’Office pour la protection du patrimoine naturel.
Première réserve biologique de Bretagne, la réserve biologique intégrale (RBI) du bois de Loc’h (Finistère), d’une surface de 70 hectares, est une zone protégée exempte d’interventions sylvicoles - hormis la sécurisation des sentiers balisés - afin d’étudier l’évolution naturelle des habitats forestiers et de mieux comprendre leur fonctionnement. Elle est gérée par l’ONF en partenariat avec d’autres acteurs locaux, tels que la commune de Landévennec, le Parc naturel régional d’Armorique ou encore le Conservatoire botanique de Brest.
Des conditions d’accueil optimales dans les forêts publiques
L’ONF et ses partenaires locaux sont à pied d’œuvre pour accueillir les milliers de visiteurs qui se rendent dans les forêts publiques. Pour encadrer au mieux l’accueil du public, l’ONF et les collectivités locales se mobilisent au quotidien dans l’aménagement et l’entretien des équipements d’accueil en forêt.
Dans le classement des forêts les plus fréquentées de la région, la forêt de Rennes obtient la première place avec plus de 400 000 visiteurs par an. La forêt est un axe fort pour le développement des activités de loisirs. Un schéma d’accueil a été élaboré par l’ONF, en partenariat avec Rennes Métropole, Liffré-Cormier communauté et le pays de Rennes. Il identifie les activités à favoriser, les secteurs à préserver de la fréquentation, les points de passage indispensables ou encore les équipements à rénover, à supprimer ou à créer.
La forêt de Rennes en chiffres
de surface totale
visiteurs par an
d’itinéraires pédestres
d’itinéraires équestres
La forêt, théâtre des légendes et mythes de Bretagne
Qui n’a jamais entendu parler de la légende du roi Arthur ? C’est en forêt de Paimpont (Ile-et-Vilaine), connue sous le nom de « Brocéliande », qu’elle puise sa source. Chaque année, près de 40 000 visiteurs viennent découvrir ses lieux incontournables et s’abriter sous la voute des arbres remarquables. Le chaos du Moulin, la rivière d’argent, la grotte du Diable, le camp d’Artus… Des lieux énigmatiques en forêt domaniale du Huelgoat, le plus grand massif forestier du Finistère. Traversée par la rivière d’Argent et parsemée d’imposants rochers granitiques, cette forêt bercée par les légendes celtes séduit aussi par son aspect naturel unique.
L'ONF en Bretagne
Environ 80 personnels ONF sont mobilisés chaque jour sur le territoire breton. Ils sont répartis au sein d'une agence territoriale, d'un bureau d'études et de trois unités territoriales : Ille-et-Vilaine, Côtes d'Armor-Nord Finistère et Morbihan-Sud Finistère.
Le saviez-vous ? Toute manifestation, évènement, sortie de groupe… est soumis à une autorisation préalable du propriétaire de la forêt, contactez l'agence Bretagne.
ONF – Agence territoriale Bretagne
211, rue des Fougères - CS 20629
35706 Rennes Cedex 7
Tél. 02 99 27 47 27