Après plusieurs mois de confinement, les plages ouvrent enfin totalement. Pour accueillir les visiteurs en forêt publique dans les meilleures conditions de sécurité et dans le respect de l'environnement, les équipes de l'ONF œuvrent depuis le 14 avril. Rénovation de parking, pose de panneaux, entretien des aires de pique-nique... Ces travaux, regroupés sous le nom de "plans plages*", ont été retardé à cause de la crise sanitaire. Mais les dunes littorales sont prêtes pour les visiteurs et les touristes de cet été grâce à la mobilisation des équipes de l'Office national des forêts (ONF).

"L'essentiel des travaux est effectué sur les plans plage. Malgré les effets du confinement, nous sommes à 80% de la réalisation de nos objectifs ”, souligne Eric Constantin, directeur de l'agence Landes-Nord Aquitaine de l'ONF. En Nouvelle-Aquitaine par exemple, près de 64.000 hectares de forêt domaniale littorale et dunaire sont concernés.

Ces opérations habituelles sont effectuées tous les printemps entre avril et juin. “Cette année, les délais sont plus serrés. En ce moment par exemple, mes équipes s’occupent de la pose de caillebotis sur la presqu’île d’Arvert. Ce sont des planches de bois alignées au sol pour que le public ne marche pas dans le sable sur la dune. Ils facilitent l’accès des promeneurs et des secours à la plage”, explique Romain Renard, conducteur de travaux en Charente-Maritime.

Crise Covid-19 oblige, ces travaux sont effectués dans le strict respect des consignes de sécurité. Les ouvriers sont équipés de kits contenant des masques, du gel hydroalcoolique et du désinfectant. Ils gardent leurs outils et sont seuls par véhicule.

Pour Romain Renard, “c’est compliqué quand on est sur le terrain, parce que les promeneurs viennent nous poser des questions sur les travaux. Aujourd’hui, on doit être plus prudent et leur demander de s’éloigner un peu avant de leur répondre. C’est quelque chose de nouveau pour les équipes”.

“Les plans plages permettent aussi de protéger la biodiversité. C'est pour ça qu'ils sont très importants, particulièrement en ce moment", affirme Frédéric De Oliveira, chef d’équipe d’ouvriers forestiers en Gironde. Avec le confinement, certaines espèces comme le gravelot à collier interrompu ou les lapins de garenne ont recolonisé les plages, désertées par les promeneurs.

Avec le retour du public, protéger ces espèces demeure difficile, mais reste au cœur des priorités de l'ONF. Pour Guillaume Simon, technicien forestier territorial en Vendée : "au pied de la dune, il y a certes des clôtures qui permettent de protéger la végétation et de capter le sable. Cependant, les gravelots nichent d’un côté ou de l’autre de ces barrières sans se préoccuper des hommes. Finalement, la meilleure manière de les protéger, c’est d'informer le public.”