La provenance ou l'origine géographique d'une essence
Coupes d'amélioration, débardage, martelage, multifonctionnalité... Le langage des forestiers est souvent technique et difficile à comprendre. Pour vous aider, les équipes de l'Office national des forêts (ONF) vous proposent un abécédaire des forêts. Avec lui, ces espaces naturels n'auront plus de secrets pour vous. Un petit lexique à mettre entre toutes les mains !
La provenance ou l'origine géographique d'une essence
La provenance qualifie l’origine géographique d’une essence d'arbre. Sa particularité ? Elle s'est adaptée à son milieu, au sol, à la température, aux particularités climatiques et a évolué génétiquement. Autrement dit, c’est une zone géographique caractérisée par des conditions écologiques dans laquelle les arbres ont développé des caractéristiques similaires.
Par exemple, le chêne sessile compte notamment deux provenances : le secteur ligérien et les Ardennes. Pour les hêtres, les régions de la Sainte-Baume (Var) et de Verdun (Meuse) sont à l’origine de deux provenances différentes par exemple, qualifiées de "région méditerranéenne" pour la première et de "Nord-Est" pour la seconde. Au total, 19 provenances différentes sont recensées pour le chêne sessile, 16 pour le hêtre ou encore 14 pour le sapin pectiné en France !
Pour le grand public : origine d’une essence, origines, variété d'essences.
La provenance a un intérêt majeur pour les forestiers. Elle permet d'adapter les forêts aux changements climatiques. Planter des graines ayant poussé dans des secteurs plus secs, provenant de régions plus méridionales, résistantes à des températures élevées, peut aider la forêt du nord de la France à s'adapter au réchauffement climatique. Les brassages génétiques pourront être favorables : certains projets de recherche en cours, comme Giono ou encore RENEssences, ou liés à la mise en place d’ilots d’avenir, expérimentent ces solutions.
Régine Touffait,
secrétaire générale à la direction Forêts et risques naturels de l'ONF.
