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Changement climatique Renecofor

Une journée avec Alexandre Durin, correspondant RENECOFOR en mission d'inventaire dendrométrique

Reportage en forêt du Maupuy où Alexandre Durin doit réaliser les mesures des arbres sur la placette RENECOFOR numéro DOU 23. Depuis 1992, RENECOFOR (Réseau National de suivi à long terme des ECOsystèmes FORestiers) a pour mission de détecter les changements à long terme des écosystèmes forestiers.
Publié le 09/11/2015
Les 102 sites d'étude de RENECOFOR, appelés "placettes", sont situés en forêt publique et font partie d'un ensemble de sites répartis dans 34 pays européens.

Un des thèmes d'étude est le suivi de la croissance des arbres. Des mesures sont réalisées tous les 5 ans pour étudier les variations de croissance des arbres. Cet hiver, les 102 placettes du réseau ont fait l’objet de mesures. Ces données seront mises à disposition des scientifiques pour leurs travaux de recherche. Elles permettront, une fois combinées avec d’autres mesures et observations réalisées sur le réseau, de mieux comprendre la réponse des forêts aux changements environnementaux.

©Nathalie Petrel / ONF
Alexandre Durin travaille au Département recherche, développement et innovation de l'ONF. Il est le correspondant RENECOFOR pour les placettes d’Auvergne et du Limousin.

Aujourd'hui, il doit réaliser les mesures des arbres sur la placette DOU 23 située en forêt sectionnale du Maupuy, près de Guéret dans la Creuse.

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Alexandre Durin est accompagné pour cette tâche de Jean-Michel Fargeix, assistant de Recherche et Développement qui travaille sur les dispositifs expérimentaux dans le Massif central.
©Nathalie Petrel / ONF
Le vertex est un appareil qui permet de mesurer la hauteur des arbres.

Il a la même fonction que la croix du bûcheron autrefois utilisée par les forestiers. Il est composé d'un boitier de visée (vertex) et d’une mire à fixer à une hauteur de 1,30 m sur l'arbre à mesurer. Pour réaliser la mesure de hauteur, on se place à une distance avoisinant la hauteur de l’arbre afin de bien voir sa cime. Puis on commence par viser la mire avec le vertex. La mire émet des ultrasons qui sont captés par le vertex. Cela lui permet de mesurer sa distance à l’arbre. Puis on vise la cime de l’arbre. A l’intérieur du vertex, un pendule calcule l’angle de visée de la cime. A partir de l’angle et de la distance mesurés, le vertex calcule la hauteur de l’arbre et l’affiche sur son écran.

©Nathalie Petrel / ONF
Chaque jour, avant de prendre les mesures, le vertex doit être étalonné car la vitesse de déplacement des ultrasons est influencée par la température et l’humidité de l’air.
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Les 125 arbres de la placette devront être mesurés dans la journée.

Pour qu’il n’y ait pas d’oubli, les mesureurs se placent en virée et suivent un cheminement en boustrophédon, c'est à dire en serpentin.

©Nathalie Petrel / ONF
Tous les arbres sont mesurés en circonférence pour connaitre la croissance de leur tronc.
©Nathalie Petrel / ONF
Alexandre Durin place la mire du vertex sur le fût, à une hauteur de 1,30 m du sol pour permettre la mesure de la hauteur totale de l’arbre. Il réalise aussi la mesure la circonférence.
©Nathalie Petrel / ONF
Pendant ce temps, Jean-Michel Fargeix mesure la hauteur totale de l’arbre.
©Nathalie Petrel / ONF
Pour cela, il doit se placer à un point d'où il voit bien la cime. Ce n'est pas toujours facile sous le couvert forestier.

Pour être sûr de la qualité des mesures, il doit les répéter 3 fois pour un même arbre, selon différents points de vue.

©Nathalie Petrel / ONF
Les mesures de hauteur sont énoncées à haute voix. Alexandre Durin les saisit dans son terminal de saisie.
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Les tiges devenues assez grosses pour être mesurées (15 cm de circonférence) sont identifiées.

Elles reçoivent un numéro, inscrit sur une plaquette fixée autour de la tige à l'aide d'un ressort, qui permettra de les suivre individuellement d’une campagne de mesure à la suivante.

©Nathalie Petrel / ONF
Sur les tiges identifiées depuis le début de RENECOFOR, les ressorts portant les plaques de numérotation doivent être détendus afin qu’ils ne soient pas incorporés par l’écorce des troncs au fur et à mesure de leur croissance.
©Nathalie Petrel / ONF
L'appareil est ensuite synchronisé à un ordinateur afin que les données soient stockées dans une base nationale.
©Nathalie Petrel / ONF
Jean-Guillaume Codecco, agent patrimonial de la forêt de Maupuis, participe à l’entretien de la placette ainsi qu’aux campagnes de mesures, d’observations et de prélèvements.
©Nathalie Petrel / ONF
Les mesures se prolongent toute la journée, dans le silence de la forêt.
©Nathalie Petrel / ONF
L'inventaire des 102 placettes du réseau, réparties sur toute la France, s’est déroulé durant tout l'hiver.
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