À l'ONF, le drone au coeur de l'innovation
Depuis janvier 2018, il répond aux appels des forestiers pour cartographier les surfaces forestières. Encore dans une phase expérimentale, les utilisations potentielles du drone en matière sylvicole sont prometteuses : optimisation des travaux forestiers, amélioration des plans de gestion, analyse des problèmes sanitaires, ou encore, l'étude des impacts météorologiques comme les tempêtes, les incendies et les sécheresses sur les forêts domaniales.
©Giada Connestari / ONFCette plantation de douglas âgée d'environ 12 ans semble souffrir d'un développement important de fougère aigle - qui peut étouffer les jeunes arbres - et de la consommation des jeunes arbres par les animaux sauvages. Le forestier a besoin de connaître l'état sanitaire de la plantation afin d'envisager des travaux de nettoiement : une opération sylvicole qui consiste à éliminer la végétation concurrente.
©Giada Connestari / ONFEnsemble, ils discutent des raisons qui ont poussé Etienne Laperche à vouloir cartographier la plantation. Un échange essentiel pour affiner et programmer le vol.
©Giada Connestari / ONFPrendre de la hauteur permet aux gestionnaires de prendre les bonnes décisions, grâce à une vision globale du site. Les travaux de nettoiement initialement prévus ne seront donc pas nécessaires pour la saison à venir. Le forestier a pu ainsi économiser environ 15 000 € sur le budget du plan de gestion forestier : une somme qui pourra être investie sur d’autres surfaces où le passage des ouvriers est plus urgent.
©Giada Connestari / ONFL’orthophotographie est une image aérienne de la surface terrestre, pouvant être géoréférencée dans n’importe quel système de coordonnées. Elle permet d’obtenir une cartographie immédiate et détaillée de la surface sélectionnée.
©Giada Connestari / ONFAutre expertise en Île et Vilaine. La composition du sol rend les forêts domaniales très sensibles à la prolifération des mauvaises herbes. Benoit Chevallier (à gauche) doit programmer des travaux de nettoiement sur des surfaces importantes, mais le délai d’intervention est court. Le drone, qui dispose d'une définition suffisante pour zoomer sur les détails et analyser avec précision la surface forestière, peut lui permettre de résoudre cette difficile équation en optimisant les ressources.
©Giada Connestari / ONFDepuis quatre ans, cette plantation de chêne peine à démarrer. En cause, la prolifération d’herbes indésirables dues aux caractéristiques mêmes du sol, une importante population de cervidés qui écorchent les jeunes pousses ainsi qu’un été de sècheresse responsable du dépérissement d’environ 30 % des plants.
©Giada Connestari / ONFEn effet, en automne, la couleur des fougères se confond avec celle des jeunes pousses de chênes, rendant difficile l’interprétation des visuels. L’orthophotographie pourrait, par contre, révéler plus de détails grâce à sa forte capacité d’agrandissement.
©Giada Connestari / ONFLa saison de prise de vue se révèle très importante pour l’interprétation des visuels, car la couleur de la végétation est un des éléments principaux à l’analyse de la cartographie. Laurent propose de retourner sur cette même parcelle au printemps, afin de réaliser une nouvelle prise de vue en espérant que les couleurs propres à cette saison permettront de mieux distinguer la végétation.
©Giada Connestari / ONFAffectée par un incendie, une surface d'environ 140 hectares a été replantée avec des chênes, une essence qui supporte mieux les sécheresses estivales imputables au changement climatique. Le forestier doit y programmer des travaux de nettoiement. Afin d'identifier les zones qui nécessiteront le passage des ouvriers, Olivier Hillairet fait appel à la technologie drone.
©Giada Connestari / ONFDans ce cas de figure, le drone permet au forestier de délimiter avec précision les surfaces à "dégager". L'objectif étant pour le forestier d’optimiser les ressources humaines et financières dont il dispose pour la mise en ouvre du plan de gestion forestier 2019.
©Giada Connestari / ONFLes graines de bouleau qui peuplaient cette parcelle avant l’incendie sont restées au sol et ont poussé dans le même pas de temps que les semis de chêne. L’orthophotographie permettra de définir les travaux, mais aussi d’en vérifier la temporalité : pour que les chênes disposent de suffisamment de lumière et ne soient pas affectés par la végétation concurrentielle, il est crucial d’intervenir au bon stade du développement de la chênaie.
©Giada Connestari / ONFLe télépilote doit s’assurer de la faisabilité du vol en fonction des conditions météorologiques, vérifier les cartes aéronautiques et présenter les demandes nécessaires auprès des autorités compétentes.
©Giada Connestari / ONFManiable et simple d'utilisation, le drone va permettre de mieux cibler les interventions en définissant rapidement à l’échelle de la parcelle les zones d’intervention et celles qui ne nécessitent pas de travaux.
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