Réserve biologique de Verrières : informer et sécuriser le public
Grâce au soutien financier de l’Agence des Espaces Verts d'Île-de-France (AEV) et du Conseil départemental de l’Essonne, l’ONF a mené des actions de communication concernant de la Réserve biologique intégrale (RBI) de la forêt domaniale de Verrières :
- les panneaux d’information à destination du public ont été renouvelés afin d’informer et de sensibiliser sur les questions environnementales et réglementaires de la réserve ;
- le périmètre autour de la RBI a été aménagé pour assurer la sécurité du public : enlèvement des arbres dangereux aux abords des chemins lors de travaux réalisés par les bûcherons de l’ONF en août 2019 ;
- 50 panneaux représentant la délimitation de la RBI et rappelant l’interdiction d’accès ont été mis en place.
Le financement des 17.290 euros de travaux a été partagé entre l'AEV pour 25,16%, le Conseil départemental de l'Essonne pour 16,77% et l'ONF à hauteur de 58,07%.
En images, la signalétique mise en place
Un laboratoire de l’évolution du vivant
La réserve biologique intégrale de la forêt domaniale de Verrières renseigne sur le fonctionnement des écosystèmes dans les conditions locales, dans un contexte rare en France : sa situation intra-urbaine.
Les peuplements majoritaires sont composés de chênes non exploités depuis les années 60-70. Ils ont subi la tempête de 1999 qui a provoqué de petites trouées et de nombreux chablis (arbres renversés par le vent...). Laissés en évolution libre, ils vieillissent. Le forestier n’intervient pas et ne pratique aucune sylviculture. Mais il pratique régulièrement des relevés sur la flore et la faune, en collaboration avec les établissements scientifiques.
Les inventaires portent essentiellement sur différents groupes phares comme les lichens, bryophytes (mousses), champignons, coléoptères liés aux bois morts, oiseaux, chauves-souris, amphibiens.
L’évolution des peuplements forestiers est aussi étudiée sur le long terme à travers la mesure des volumes de bois vivants et morts sur pied ou au sol et la régénération de la forêt sans gestion.
Et la biodiversité
Les premiers résultats nationaux concernant la RBI de Verrières ont été publiés en 2014. En 2017, 9 ans après l’inventaire initial de 2009, l’étude de l’avifaune permet d’établir un bilan positif avec 39 espèces recensées dont 24 nicheuses et une espèce invasive (la Perruche à collier).
Des études sur le long terme continuent ainsi d’être menées dans un environnement urbain : la présence ou la disparition d’espèces, l’impact des espèces invasives, la pertinence des pratiques forestières comme la conservation du bois mort en faveur de la biodiversité, les conséquences du changement climatique... sont autant de questions permettant une connaissance approfondie des mécanismes forestiers évolutifs. Les résultats de toutes ces recherches sont pris en considération dans le document d’aménagement qui planifie la gestion de la forêt pour une durée de 15 à 20 ans.
Les réserves biologiques : définitions
Les réserves biologiques trouvent leur fondement dans le Code forestier et représentent un outil de protection propre aux forêts publiques pour la conservation des milieux et des espèces remarquables. L’objectif des Réserves biologiques intégrales (RBI) est la libre expression des processus d’évolution des écosystèmes à des fins de préservation et d’accroissement de la biodiversité des milieux forestiers, d’amélioration des connaissances ainsi que d’éducation sur le fonctionnement naturel de la forêt.