Journée mondiale du climat 2022 en région Centre-Val de Loire : la préfète en forêt domaniale d’Orléans
Alerte : Arbre couché route forestière de la Fontenelle
La route forestière de la Fontenelle n'est pas une route ouverte à la circulation des véhicules, mais les cyclistes, cavaliers et promeneurs qui l'empruntent sont appelés à la prudence.
Un arbre, endommagé par les fortes pluies et rafales de vent, est tombé en travers du chemin près du carrefour de Brisevent.
Les bois de son houppier ont déjà été retirés. Une seconde intervention à été commandée pour retirer le tronc au plus tôt.
Pour votre sécurité, ne montez pas sur l'arbre et choisissez plutôt un autre itinéraire de balade.
Recommandation : Vigilance sentier des Sources
Le sentier reste ouvert et accessible, mais les forestiers vous appellent à la vigilance sur une section où des trous ont été creusés de part et d'autre du chemin. Pour votre sécurité, respectez bien les panneaux et rubalises qui identifient la zone en travaux.
Objectif des travaux : assainir cette zone humide et créer des mares qui offriront un biotope favorable à de nombreuses espèces. Mares qui deviendront aussi un espace pédagogique pour les écoles locales !
Merci pour votre compréhension et votre prudence pendant la durée des travaux.
Découverte d’un îlot d’avenir
Sur cette parcelle de 6 hectares, grillagée pour protéger les jeunes plants de l’appétit des animaux, l’Office national des forêts teste en conditions réelles trois variétés d’arbres susceptibles de résister au futur climat plus chaud et plus sec de la région : Liquidambar styraciflua, Metasequoia glyptostroboïdes et Pinus taeda.
Christophe Poupat, directeur de l’agence ONF Val de Loire, et Yves Baugin, responsable de l’unité territoriale de Vitry-aux-Loges, expliquent que le choix des plants se base sur un travail conjoint entre forêt publique, forêt privée et organismes de recherche. Il s’appuie sur les caractéristiques des arbres, comme leur vulnérabilité à la sécheresse et aux bioagresseurs, sur des outils de projection, des analyses du sol, des prises de vue drone, et est enrichi par les données méticuleusement récoltées et compilées dans chacun de ces laboratoires forestiers.
Face à l’accélération du dérèglement climatique beaucoup d’arbres n’arrivent plus à s’adapter. Certaines espèces dépérissent et vont fortement diminuer en forêt domaniale d’Orléans, comme les pins sylvestres et les hêtres. Avec bientôt 30 îlots d’avenir sur ce territoire et déjà 12 essences testées (pinus rigida, taeda, brutia, séquoia sempervirens, chêne vert, pubescent, du causase, cèdre atlas, métaséquoia, liquidambar, bouleau jaune, caryer), les forestiers expérimentent et anticipent le changement pour demain.
Un écosystème riche qu’il faut entretenir
Cette gestion multifonctionnelle et durable de la forêt inclue également la préservation de sa biodiversité.
C’est autour de cette thématique que le groupe s’est ensuite rendu près d’une mare forestière récemment restaurée par l’équipe ONF de Vitry-aux-Loges. Christine Benneton, technicienne en charge de la gestion de ces parcelles et référente environnement, explique l’importance de ce travail.
En effet, ces zones humides se referment et se comblent naturellement sans intervention de l’homme, causant la disparition d’habitats favorables à une faune et une flore sensibles et fragiles, inféodées à ce type de milieu.
Là aussi les choix ne sont pas faits au hasard ! Ce travail intègre des analyses préparatoires et des inventaires des espèces présentes, menés par des techniciens forestiers spécialistes des milieux humides avec l'appui des réseaux naturalistes de l'ONF, complété au besoin par des collaborations avec l’Office français de la biodiversité et les associations naturalistes.
Les zones humides restaurées sont choisies pour maintenir une « trame bleue », constituant des corridors écologiques. Objectif : diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels, prendre en compte les déplacements des animaux et faciliter les échanges génétiques nécessaires à la santé des espèces.
L’État fortement impliqué
Régine Engström, préfète de région Centre-Val de Loire, a profité de cette visite pour souligner l’importance et le rôle multiple de la forêt face au changement du climat : séquestration et stockage du carbone, ressource de substitution pour diminuer notre recours aux matériaux ou énergies d’origine fossile, vecteur du développement économique local (exploitation et transformation du bois, construction bois, tourisme, activités diverses), lieu de vie d’une formidable biodiversité et espace de connexion avec la nature pour tous.
Elle a rappelé l’engagement de l’État qui a soutenu le renouvellement des forêts publiques et privées en 2021 et 2022 via le plan de relance.
Une enveloppe nationale de 150M€ sera de nouveau dédiée au reboisement en 2023 dans le cadre de France 2030.