Quads, motos, buggys n’ont pas leur place sur la dune
Les équipes de l'ONF, de l'Office français de la biodiversité et la Gendarmerie Nationale ont à nouveau uni leurs forces et leur savoir-faire pour surveiller les milieux de la dune girondine.
Durant 2 week-ends, les équipes ont parcouru le domaine public côtier pour contrôler la circulation des véhicules en milieu naturel. Madame la vice-procureure en charge de l'environnement auprès du tribunal de Justice de Bordeaux a accompagné les équipes sur le terrain. Plusieurs infractions ont été relevées et les auteurs seront convoqués en audition dans les prochains jours. Les lieux n’ont pas été choisis au hasard : des photos de rodéos motorisés sur ces espaces avaient été repérées sur les réseaux sociaux.
La circulation en milieu naturel peut valoir une amende allant jusqu’à 1 500 euros. La destruction d’espèces protégées, animale ou végétale, est un délit pour lequel le Code de l’environnement prévoit 150 000 euros d’amende et 3 ans d’emprisonnement maximum.
De trop nombreux véhicules, motos, quads et buggys circulent encore dans la nature sans se rendre compte des dégradations irréversibles qu'ils commettent. Ce qu'ils détruisent en quelques secondes, ils ne pourront jamais le reconstruire. La dune est un milieu naturel fragile. Très sollicité en été, l’hiver est un moment de calme où la nature doit pouvoir souffler un peu. Il n’est pas question d’interdire de profiter de ces beaux paysages littoraux, il s’agit de partager l’espace et d’adapter sa pratique à la fragilité des milieux.
La dune, un milieu riche de biodiversité
Ce n’est pas parce que la dune est composée essentiellement de sable, qu’elle n’abrite pas une faune et une flore nombreuses. Classées Natura 2000 et zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique, les dunes grouillent de vie. On y retrouve des espèces emblématiques comme le Linéaire à feuille de thym, l'Euphorbe péplis (inscrite sur la liste rouge des espèces à protéger en France), le Lézard ocellé ou encore l’Alyte accoucheur. Ce dernier, pour passer l’hiver, s’enterre juste sous la surface et le moindre piétinement lui est fatal.