Lutte contre une espèce invasive en Centre-Val de Loire : le Cerisier tardif
Cet arbre originaire d’Amérique du Nord, importé en Europe au XVIIe siècle pour orner les parcs et jardins, s’est aujourd’hui installé dans nos forêts. Tout particulièrement présent en Sologne, il constitue une menace pour les autres espèces qu’il colonise et remplace.
Le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) Centre-Val de Loire propose un article très complet à ce sujet dans le numéro 14 de sa revue Recherches naturalistes.
On y retrouve une présentation du Cerisier tardif et de ses caractéristiques, ainsi que la liste des techniques mises en œuvre par les forestiers de l’Office national des forêts (ONF) et du Centre national de la propriété forestière (CNPF) pour lutter contre sa propagation, avec les objectifs et modalités à appliquer.
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Un redoutable colonisateur
Capable de s’adapter à des sols pauvres et de résister à des températures extrêmes, le Cerisier tardif (Prunus serotina) a de nombreux avantages pour gagner du terrain.
Dès l’âge de quatre ans, il produit des fruits qui tombent au sol puis sont essaimés par les animaux qui les transportent. Le Cerisier tardif se reproduit également par multiplication végétative, c’est-à-dire en créant de nouvelles pousses à partir de son tronc ou de ses racines.
Les graines une fois germées peuvent rester longtemps à l’état de pousse en attendant les conditions adaptées à leur développement. Dès qu’une trouée dans le couvert forestier apporte de la lumière aux pousses, elles grandissent rapidement et remplissent l’espace au détriment des autres arbres.
Et la forêt n’est pas la seule concernée, sur le site Natura 2000 de Sologne même les landes, pelouses et berges d’étangs sont impactées !
Des acteurs mobilisés
Cette espèce invasive représente un défi pour les propriétaires et les gestionnaires forestiers qui constatent qu’il est très difficile voire impossible de l’éradiquer une fois qu’elle est installée. Plusieurs techniques de gestion ont été expérimentées et sont détaillées dans l’article. Elles visent à éviter la contamination de nouveaux secteurs et limiter son développement.
L’ONF et le CNPF, ainsi que d’autres acteurs comme le CEN et le Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP), collaborent et mutualisent leurs connaissances pour mieux lutter.
Des formations et des journées d’échanges techniques sont organisées pour partager ces données, des retours d’expériences ou encore des articles, comme celui présenté plus haut.
Le Groupe de travail plantes invasives (GTPI) encourage également tous les propriétaires et forestiers à partager leurs expériences et à signaler les présences de cette espèce.
💡 Un bordereau a été mis à disposition sur cette page pour ce faire ✍
Contenir le développement du Cerisier tardif est essentiel pour préserver la richesse des écosystèmes de la région. La sensibilisation sur les conséquences de son commerce et de son implantation est également très importante car il est encore vendu dans certaines pépinières et jardineries.