Rencontres botaniques en forêt de Compiègne
Les rendez-vous botaniques
Plus de trente botanistes amateurs et professionnels, venus de tous les Hauts-de-France, ont découvert la réserve biologique de Compiègne et sa forêt domaniale à travers les présentations successives de la cheffe de projet environnement de l’ONF, de F. Spicher - ingénieur en écologie et écophysiologie à l’unité de recherche du CNRS et de l’université Picardie Jules Verne - ainsi que P. Tombal, botaniste à l'initiative de la création de cette réserve, dès 1980.
Ces interventions ont abordé l’importance de cette réserve – parmi les plus anciennes officiellement créées- comme un « raccourci » de presque tous les habitats forestiers présents sur les 14 000 hectares de la forêt de Compiègne. Le partenariat étroit entre l’ONF et le Conservatoire botanique national de Bailleul sur de multiples autres projets en forêts publiques a été évoqué : non seulement dans le contexte des réserves biologiques, mais également pour l’inventaire et la préservation de la flore typique des zones humides forestières, des milieux ouverts gérés par l’ONF en « sites d’intérêt écologiques », ou encore comme accompagnement scientifique à la récolte et mise en culture d’espèces forestières protégées en région.
La présence d’un autre partenaire scientifique (universitaire) de l’ONF était l’occasion d’aborder le sujet des recherches récentes concernant la modélisation du microclimat forestier et ses conséquences sur la flore forestière, sujet particulièrement capital pour un massif tel que Compiègne frappé par de nombreux dépérissements.
Une journée dédiée aux savoirs
Grâce à une demi-journée de prospections naturalistes guidées par l’ONF à travers une partie des 143 ha de la réserve, les botanistes et phytosociologues avertis ont pu partager leurs connaissances de la flore forestière et des associations végétales avec les nombreux amateurs présents lors de cette sortie.
Un groupe de botanistes prospecteurs est parti à la découverte des parcelles boisées les plus humides de la réserve, tandis que le second arpentait les boisements de pente et le plateau à végétation plus thermophile. Adaptée à tous les niveaux, la prospection a permis de localiser plusieurs stations d’espèces patrimoniales, rares ou menacées en région Hauts-de-France, telle que le Dicrane vert, mousse reconnue d’intérêt communautaire à l’échelle européenne.
Lors de la clôture de l’évènement, le collectif des botanistes s’est montré vraiment satisfait de cette journée, riche d’enseignements pour les amateurs et riche de prélèvements pour les experts (bryologues et lichenologues en particulier) !