La forêt domaniale de Chaux, immersion dans un gigantesque temple vert
Vous passez en Bourgogne-Franche-Comté cet été ? Et si vous vous arrêtiez visiter la forêt de Chaux ? À cheval sur les départements du Jura et du Doubs, cette forêt domaniale vaut le détour. Entièrement peuplée de chênes et de hêtres, elle est la deuxième forêt feuillue en France, en termes de superficie, après la célèbre forêt d’Orléans. La partie domaniale de Chaux représente 13 000 hectares, au cœur d’un massif de 22 000 hectares au total.
Que vous soyez adeptes de randonnées, de jogging ou de promenades en famille, nous vous invitons à découvrir cette forêt qui regorge de ressources, à la fois naturelles et culturelles.
Jusqu’au XVIIe siècle, la forêt de Chaux était la propriété d’une succession de souverains : Comtes et Ducs de Bourgogne, Maison d’Autriche et Royaume de France. Cependant ces propriétaires n’y exerçaient que le droit de chasse, les riverains avaient des droits très étendus comportant même la vente des produits et le défrichement. C’est seulement au cours du XIXe siècle que l’Etat deviendra pleinement propriétaire, après cantonnement des droits d’usage (entre 1859 et 1885) et création des forêts communales en périphérie du massif.
La forêt de Chaux est si grande et si vaste que l’on pourrait s’y égarer. Sa particularité, c’est d’être difficile à contempler. On la surnomme “la grande invisible”, car elle a peu de relief et il n’est pas simple de trouver un point de vue en hauteur. Pour la découvrir, il faut s’y aventurer et se laisser porter par ses belles ambiances et spectacles paysagers.
La forêt de Chaux a toujours eu un rôle capital dans la production de bois notamment aux siècles passés pour les fours des verreries et les Salines royales (production industrielle de sel). Aujourd’hui encore, la forêt continue de produire du bois, principalement du chêne, du hêtre et du charme pour la tonnellerie, la menuiserie et le bois de chauffage.
Des activités nature aux portes de la ville
La forêt de Chaux, c’est avant tout l’opportunité de prendre un grand bol d’air frais à quelques minutes seulement de Dole et de Besançon. Promenade, randonnées sur les nombreux sentiers, activités pédestres et équestres, cyclotourisme, chasse, récolte de champignons... cette forêt périurbaine a son lot d’activités à vous offrir.
Afin de répondre à son rôle d’accueil du public, la forêt de Chaux dispose de sites et d’espaces aménagés pour tous. Venez, on vous propose de faire un tour dans les trois sites majeurs de la forêt de la Chaux !
Découvrez l'interview de Michel Romanski, responsable de l'Unité territoriale de Chaux, pour Sud Radio
En images, la forêt de Chaux...
massif de 22 000 hectares dont 13 000 de forêt domaniale
de 205 à 280 mètres
principalement chêne et hêtre
semi-continental d'abri
humide
Une biodiversité terrestre, mais aussi… aquatique
En forêt de Chaux, ouvrez les yeux, mais surtout, soyez à l’écoute. Il n’est pas impossible que vous entendiez l’appel du Pic cendré, ou du Milan noir ; la Cigogne noire restera plus discrète. Ce n’est pas pour rien que la totalité de la forêt est classée en Zone de protection spéciale (ZPS) pour les oiseaux du réseau européen Natura 2000. Elle est un refuge idéal pour de nombreuses espèces !
Avec ses 400 kilomètres de rivières et ruisseaux temporaires, ses zones humides, cette forêt est remarquable pour sa diversité d’espèces aquatiques. Elle joue donc un rôle primordial dans la protection et la préservation des milieux et de la biodiversité végétale et animale.
La mission des forestiers de l'ONF au quotidien
Dans les forêts publiques, les forestiers misent avant tout sur la régénération naturelle, la jeune forêt provient des graines des arbres semenciers précédemment exploités si les essences forestières sont adaptées aux sols.
"En forêt de Chaux, cette régénération n’est pas toujours possible, l’acidité des sols, la forte concurrence des graminées, l’engorgement prononcé en eau des sols et le déséquilibre forêt gibier compliquent ce moyen de régénération. En conséquence, les forestiers accompagnent le renouvellement de la forêt par des plantations qui doivent très souvent être protégées de la dent du gibier", explique Michel Romanski.
et commercialiser
la ressource en bois
les milieux
et la biodiversité
de renaturation
des cours d'eau
orienter
et informer
les visiteurs
les jeunes
peuplements