De Blois à Gien, l'Office national des forêts récolte les graines d'avenir
Alerte : Arbre couché route forestière de la Fontenelle
La route forestière de la Fontenelle n'est pas une route ouverte à la circulation des véhicules, mais les cyclistes, cavaliers et promeneurs qui l'empruntent sont appelés à la prudence.
Un arbre, endommagé par les fortes pluies et rafales de vent, est tombé en travers du chemin près du carrefour de Brisevent.
Les bois de son houppier ont déjà été retirés. Une seconde intervention à été commandée pour retirer le tronc au plus tôt.
Pour votre sécurité, ne montez pas sur l'arbre et choisissez plutôt un autre itinéraire de balade.
Recommandation : Vigilance sentier des Sources
Le sentier reste ouvert et accessible, mais les forestiers vous appellent à la vigilance sur une section où des trous ont été creusés de part et d'autre du chemin. Pour votre sécurité, respectez bien les panneaux et rubalises qui identifient la zone en travaux.
Objectif des travaux : assainir cette zone humide et créer des mares qui offriront un biotope favorable à de nombreuses espèces. Mares qui deviendront aussi un espace pédagogique pour les écoles locales !
Merci pour votre compréhension et votre prudence pendant la durée des travaux.
Des glands porteurs d’un patrimoine génétique d’exception
De nombreux chênes de nos forêts domaniales font partie de peuplements classés. Dotés de qualités recherchées comme la rectitude du tronc, l’équilibre des branches, l’absence de défaut dans le bois, ils sont porteurs d’un patrimoine génétique exceptionnel qui se transmet naturellement à leurs fruits. En récoltant ces glands, les forestiers constituent une réserve précieuse qui pourra servir à boiser ou reboiser d’autres forêts. Mais il faut faire vite, sur une fenêtre de 2 à 3 semaines entre mi-octobre et début novembre, avant la chute des feuilles, avant que les glands ne commencent à germer, ne deviennent véreux ou ne soient mangés par les sangliers qui en raffolent !
Une récolte essentielle mais fastidieuse puisqu’il faut se baisser pour ramasser tous les glands un à un au sol ou avec des grands filets, puis les trier. Pour mener à bien cette mission, l’ONF a pu compter sur l’appui de plusieurs partenaires : associations culturelles et sportives loir-et-chériennes, le lycée professionnel agricole de Beaune-la-Rolande (LPA), le centre de formation d'apprentis agricole départemental du Loiret à Bellegarde (CFA) et l’association de parents d'élèves du SIRIS de Nancray (APESN). Une activité ludique et rémunérée aux allures de chasse au trésor.
Vous auriez aimé participer ? Contactez l’agence ONF la plus proche pour vous joindre à nous l’année prochaine… ou l’année d’après ! En effet, le rythme des glandées n’est pas une science exacte et s’observe généralement une année sur deux.
Des écureuils qui récoltent les cormes
Ce sont deux écureuils un peu particuliers qui ont participé à la première récolte de cormes sur le massif d’Orléans. Mais parlons des cormes tout d’abord ! Ce fruit qui ressemble à une petite pomme est issu du cormier, aussi appelé sorbier domestique. Possédant une facilité d'acclimatation dans beaucoup de zones différentes, cet arbre est un allié particulièrement intéressant face au dérèglement climatique. Son bois de qualité est aussi très apprécié en ébénisterie. L’année étant riche en fruits, il était important pour les forestiers de l’unité territoriale d’Orléans de les récolter afin de permettre de futures plantations.
Quant aux écureuils, ce sont les cueilleurs du GIE SITKA qui portent ce nom affectueux ! Spécialisés dans les techniques de grimpe et de récolte sur différentes variétés d’arbres, ils ont collaboré avec l’ONF pour cette opération de haut vol.
Bilan des récoltes et utilisation des graines
6 737 litres de glands et 310 kg de cormes ont ainsi été sélectionnés cette année par les forestiers de l’agence Val de Loire.
Les fruits sont mis dans des sacs qui sont ensuite scellés, étiquetés et dotés d’un certificat de provenance pour assurer la traçabilité des graines, puis ils sont envoyés à la sécherie de La Joux dans le Jura. Maillon essentiel du plan de relance pour répondre à l'enjeu de l'adaptation des forêts aux changements climatiques, la sécherie est l'un des deux principaux fournisseurs français de semences forestières.
Les semences y sont extraites des fruits, nettoyées, triées, analysées, conditionnées et conservées, avant d’être transférées en pépinières pour devenir des plants, puis les grands arbres majestueux qui peupleront les forêts de demain.