Comptage des chiroptères dans l’Oise et l’Aisne : des résultats encourageants
1 000 chauves-souris recensées
En forêts domaniales de Compiègne (60), Laigue (60), Hez-Froidmont (60), Retz (02) et forêt communale de Carlepont (60), près de mille individus appartenant à huit espèces de chiroptères différentes ont été recensés sur les cinq forêts domaniales et communales prospectées.
Il est à noter que ces comptages ne valent que pour les chauves-souris qui hivernent dans les cavités souterraines et ne tiennent pas compte des autres espèces qui nichent dans d’autres types d'habitats (cavité de vieux bois) et qui ne sont visibles que lors de leurs sorties au printemps et en été.
L’effet des mesures de protection et des aménagements des cavités, comme la fermeture au public de cavités souterraines utilisées comme gîtes d’hibernation par l’Office national des forêts et le Conservatoire d’espaces naturels avec l’aide de certaines communes, sont bénéfiques et montrent leur efficacité pour la préservation de ces mammifères.
Les huit espèces recensées cet hiver sont le petit Rhinolophe, grand Rhinolophe, murin a oreilles échancrées, grand murin, murin de Bechstein, murin de Daubenton, murin de Natterer, murins à moustaches.
Les forestiers de l'Office agissent pour la biodiversité
Dans les forêts domaniales, les forestiers conservent un réseau d’arbres avec des cavités et d'arbres morts, ce qui favorise la biodiversité inféodée à ces habitats et notamment les chauves-souris. Ce réseau repose sur des réserves biologiques, mais aussi sur des ilots de vieux bois (parties de parcelles laissées en libre évolution) ou sur des arbres épars dans les parcelles en sylviculture, à raison de 3 arbres par hectare. Ces arbres sont généralement marqués par un triangle de couleur chamois/orange pour indiquer qu'ils ne doivent pas être coupés.
Que dit la loi ?
En France, les chauves-souris sont toutes protégées par la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature. Il est donc formellement interdit de les détruire, les capturer, les déplacer ou porter atteinte à leurs gîtes et habitats.
Du vandalisme est observé sur certains des aménagements. Afin de préserver la biodiversité, il est demandé de respecter l’intégrité de ceux-ci.