Chantier de restauration du GR 93 en forêt domaniale de Gap Chaudun
Ce sentier était devenu dangereux sur une portion de 150 mètres linéaires, située à 1600 m d’altitude, où la plate-forme était quasi inexistante. Des travaux de sécurisation étaient nécessaires. Pendant un mois, Sylvain Belot et Loïc Peyron, ouvriers de l’ONF spécialisés en travaux de Restauration des terrains en montagne (RTM), ont travaillé sur le chantier. Etant donné l’isolement du site – une heure de marche depuis le village abandonné de Chaudun - ils ont dû dormir sur place, ne rentrant chez eux que le week-end.
Après une journée intense de travail, nous n’avons guère fermé l’œil, le vent s’engouffrait dans la tente, c’était impressionnant. On préfère encore entendre les hurlements des loups qui nous ont réveillés un matin vers 4 heures.
Un chantier très technique
Plusieurs rotations d’héliportage ont été nécessaires pour acheminer près de 7 tonnes de matériel (métal déployé, fer en T, groupe électrogène, extincteurs, citerne d’eau, brouette mécanique, enfonce pieu, matériel nécessaire au campement des ouvriers…). Afin que les ouvriers puissent travailler en toute sécurité, un guide de haute montagne a installé une ligne de vie.
Illustrations du chantier
La technique de soutènement employée est celle du métal déployé, utilisée en travaux de restauration des terrains en montagne. Des piquets fer en T sont enfoncés sur la partie aval de la plate-forme, et des plaques de métal déployé, découpées sur place, y sont fixées. Ces piquets aval sont ensuite reliés par du fil de fer de grosse section à des ancrages amont pour éviter la bascule de l’ouvrage, le fil de fer est ensuite recouvert de matériaux pris sur place.
Plusieurs services de l’ONF ont été mobilisés sur ce chantier qui a demandé un gros travail de coordination en amont : service développement, spécialiste hygiène et sécurité, agence travaux.
43 km de sentier à réhabiliter
Le chantier fait partie d’un programme qui vise à réhabiliter 43 km de sentiers à forte valeur patrimoniale. L’ensemble représente un budget de 400 000 € HT, avec un financement à hauteur de 80% dans le cadre du Plan avenir montagne (France relance, Avenir montagnes, Massif des Alpes).
Le projet a été construit en partenariat avec la Communauté d’agglomération Gap-Tallard-Durance. Il permet de développer l’offre d’itinérance pédestre.
Les travaux entamés en 2022 doivent courir jusqu’en décembre 2024.