Des tournées de surveillance pour préserver la nature
Saviez-vous qu’à l’ONF, 2 500 forestiers exercent des missions de police ? Reportage autour de deux étangs en forêt, dans le massif de Compiègne, où une tournée de surveillance est organisée avec l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Mathieu Pernet est en observation avec Alexandre Picard, technicien forestier territorial à l’ONF, autour de l’étang Saint-Pierre.
Dans le cadre de leurs missions de police, ils sont habilités à sanctionner diverses infractions, à l’image de la circulation et le stationnement de véhicules dans les zones fermées ou les milieux naturels, l’usage du feu, le dépôt d’ordures, les pêcheurs sans permis.
Le Code forestier français est un recueil de textes réglementaires et législatifs portant sur la protection et la gestion des forêts en France, notamment des forêts publiques relevant du régime forestier.
Il est l’héritier de règlements plus anciens, le premier datant de 1291, quand Philippe le Bel créa l’administration des Eaux et Forêts. Aujourd’hui l’ONF est chargé du respect de ce Code. Il s’assure également du respect de certains articles du Code de l’environnement.
Répartie à différents endroits autour de l’étang, l’équipe de surveillance, composée de cinq personnes, débute sa tournée avec le contrôle des pêcheurs, nombreux pendant la période estivale.
Les agents vérifient la conformité des permis de pêche, document obligatoire. Une amende de 450 euros est prévue en cas de contrôle. « Les pêcheurs se montrent bienveillants vis-à-vis des contrôles. Ils permettent en effet de maintenir la richesse piscicole des étangs », témoigne Matthias Pernet.
Matthias Pernet discute avec un couple de retraités qui s’indigne des détritus laissés par les usagers.
« C’est un véritable problème. Il est difficile d’identifier celui qui dépose des ordures dans la nature, le long de sentier de promenade comme en pleine forêt. Pour mieux contrôler ces infractions, nous avons installé des caméras de surveillance », explique Matthias Pernet.
Des tournées de surveillance pour préserver la nature.
Gabriel Fanulla, technicien forestier territorial à l’ONF, ramasse un déchet qui se trouve sur des branches.
450 ans : c’est le temps qu’il faut à un plastique pour se décomposer !
Gabriel Fanulla suit les traces d’un circuit de Motocross. Le motocross et le quad sont des activités très encadrées en forêt, en particulier hors des chemins.
Ces activités peuvent être sanctionnées par une amende conséquente de 1 500 euros. La circulation érode les sols, empêchant la régénération de la forêt, elle perturbe également la faune et pose des problèmes de sécurité.
Après l’étang Saint-Pierre, direction l’étang du Buissonnet, à quelques kilomètres de là.
A leur arrivée, les agents de l’ONF et de l’ONCFS aperçoivent de la fumée. Une verbalisation est effectuée car le barbecue, et le feu plus généralement, est interdit en forêt et à moins de 200 mètres pour des raisons évidentes de lutte contre les incendies. De nombreux départs de feu sont dus à des feux de camps mal éteints. « Nous prenons le temps d’expliquer les raisons de cette amende ainsi que les comportements à éviter en forêt. La sanction n’est pas un but en soi ; elle sert à décourager les usagers d’adopter certains comportements, dangereux pour la nature et réglementés par la loi » explique Alexandre Picard.
Sous le soleil battant d’un début d’après-midi estival, Matthias Pernet, adjoint au responsable de l’unité territoriale Compiègne-Laigue a rendez-vous avec son équipe. Il a programmé une tournée de surveillance pilotée en partenariat avec l’ONCFS, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. L’objectif : veiller au respect du Code forestier et du Code de l’environnement.
“Nous sommes assermentés par l’Etat et constituons, de facto, une police de la nature. Nous veillons à la quiétude des forêts publiques. Ici, les missions de police occupent 10 % de notre emploi de temps. Cueillette, chasse, pêche… Les activités en forêt sont nombreuses et doivent être encadrées lors des périodes sensibles”, explique Matthias Pernet.
Nous sommes assermentés par l’Etat et constituons, de facto, une police de la nature. Nous veillons à la quiétude des forêts publiques. Ici, les missions de police occupent 10 % de notre emploi de temps. Cueillette, chasse, pêche… Les activités en forêt sont nombreuses et doivent être encadrées lors des périodes sensibles
Matthias Pernet,
adjoint au responsable de l’unité territoriale Compiègne-Laigue