Cet hiver, l’ONF poursuit le reboisement en forêt de La Grange

Depuis un an, l’ONF intervient dans la parcelle 23 en forêt de La Grange. La maladie de l’encre causée par un pathogène microscopique décime les châtaigniers qui sont présents en grand nombre. En l’absence de traitement, la récolte des arbres malades suivie par la plantation de nouvelles espèces a été engagée. Objectif : reboiser les zones les plus touchées en vue de pérenniser durablement la forêt.

Des arbres plantés en remplacement des châtaigniers malades

La première phase, débutée en novembre 2022, concernait trois zones d’une surface totale de 3.4 ha, dans lesquelles tous les châtaigniers morts ont été coupés. L’enlèvement des bois dans la parcelle étant terminé, les plantations débuteront le 8 janvier 2024. Elles concernent surtout la partie proche du Carrefour de l’Etoile de Bellevue qui longe l’allée du Château (cf. carte au verso). Ici, 3 400 arbres seront plantés en remplacement des châtaigniers malades et récoltés durant l’hiver 2022-2023. Les chênes sessiles et pubescents représentent la majorité des plants. A cela s’ajoutent des poiriers qui favorisent la biodiversité. L’objectif consiste à avoir des arbres plus résistants aux pathogènes, adaptés au sol ainsi qu’au climat futur. Les forestiers misent aussi sur la dynamique des arbres qui s’installent de façon naturelle comme les tilleuls, les charmes ou encore les bouleaux déjà présents dans la parcelle. L’ONF favorise la diversité d’essences, dans un souci d’avoir une forêt plus résiliente au dérèglement climatique.

Donner à ces plantations toutes les chances pour qu'elles durent

Dispositifs individuels installés pour protéger les plans - ©ONF

Les travaux du sol préalables à la plantation constituent des étapes déterminantes qui vont influencer le développement de ces jeunes arbres. Dès leurs premières années de vie en forêt, divers stress conditionnent leur survie : météorologiques (fortes températures, gels, sécheresses), biotiques (insectes, champignons, bactéries, grands mammifères) et activités humaines (préparation du sol, stockage et entretien des plants…). Raisons pour lesquelles, cet automne, les forestiers ont réalisé des travaux de sol dans la parcelle 23, notamment le broyage de la végétation (ronces, fougères, branchages) qui empêcherait les arbres de pousser.

Une fois mis en terre, les plants sont la proie de l’appétit des chevreuils ou peuvent être retournés par les sangliers. Pour les protéger, l’ONF installe des protections individuelles (tubes) qui seront retirées lorsque les jeunes arbres ne craignent plus d’être consommés par ces animaux.

©ONF

L'encre du châtaignier en quelques mots

La maladie de l’encre se développe et se propage avec l’eau présente dans les sols. De châtaignier en châtaignier, un pathogène (sorte de champignon) se fixe aux racines et s’en nourrit. Il perturbe la capacité des arbres à absorber l’eau et donc à produire les éléments nécessaires à leur croissance. Avec un système racinaire défaillant et des épisodes de sécheresses plus marqués, les châtaigniers s’hydratent difficilement et flétrissent, ce qui entraîne leur mort. Quelques années suffisent à les terrasser. Faute de traitement, l’ONF est contraint d’engager des interventions drastiques pour pérenniser la forêt. Dans ce cas, il privilégie la coupe des arbres malades suivie par la plantation de nouvelles espèces résistantes.