Les forestiers du service RTM des Hautes-Pyrénées
Ici, la forêt domaniale de La Mongie est un bon exemple des travaux de sécurisation réalisés. Equipée à 97% de matériel pare-avalanches (râteliers, claies et filets), c’est une vraie forteresse qui empêche la neige de faire des siennes.
©Nathalie Petrel / ONFIl lui faut être à pied d’œuvre dès les premières lueurs car la journée sera chargée et la nuit tombe vite en montagne. Tous les ans de mai à octobre, c'est-à-dire après la saison hivernale et avant le retour de la neige, les services RTM sont très sollicités. Ils déploient de nouveaux dispositifs de protection, vérifient ceux en place ou effectuent des études qui permettront aux pouvoirs publics de prendre des décisions pour assurer la sécurité des biens et des personnes en montagne.
©Nathalie Petrel / ONFIls ont été déposés sur ce parking car il n’est pas possible d’aller plus loin en camion. Ces vraies machines de guerre sont capables de retenir, lors des chutes avalancheuses, jusqu’à 4 mètres de neige en hauteur. Un traitement spécial permet de brunir l’inox pour qu’ils se fondent mieux dans le paysage.
©Nathalie Petrel / ONFDestination : la forêt domaniale de La Mongie, à plus de 1800 mètres d’altitude. Le technicien et les ouvriers du RTM se concertent avec le pilote. Modalités d’accrochage de la charge, itinéraire de l’hélicoptère, réception à flanc de montagne… Tous les paramètres de cette délicate opération sont étudiés.
©Nathalie Petrel / ONFLa liaison radio est indispensable pour donner le top départ. Les gestes sont précis, agiles et efficaces. Il ne faut pas perdre de temps, car l’heure d’hélicoptère est facturée plus de 1 500 euros.
©Nathalie Petrel / ONFCet Ecureuil 350 B2 affrété par le RTM est capable de soulever près d’une tonne de matériel.
©Nathalie Petrel / ONFLe voyage dans les airs va durer quelques minutes pour 1 km à vol d’oiseau de fer…
©Nathalie Petrel / ONFOn distingue par exemple un torrent qui découpe le flanc de la montagne pour rejoindre la vallée.
©Nathalie Petrel / ONFIls guettent maintenant l’arrivée de l’hélicoptère. La pente fait 85 degrés. Les conditions d’intervention sont donc difficiles et supposent un sens aigu de l’équilibre.
©Nathalie Petrel / ONFIl est aussi guidé en permanence par l’équipe à flanc de montagne grâce à la liaison radio. L’opération est délicate et précise à la fois. Le vol stationnaire permet de déposer le lourd râtelier à l’endroit prévu.
©Nathalie Petrel / ONFQuelques semaines auparavant, des travaux préparatoires avaient été réalisés pour que chaque râtelier épouse la géométrie de la pente (terrassements) et soit solidement ancré.
©Nathalie Petrel / ONFRéunies en fagots, ces pièces sont acheminées dans un second temps car la charge maximale (près d’une tonne) était déjà atteinte lors du premier voyage.
©Nathalie Petrel / ONF©Nathalie Petrel / ONF
La forêt domaniale de La Mongie est désormais entièrement équipée de dispositifs pare-avalanches. L’accès à la station de ski est totalement sécurisé. L’opération qui se termine a coûté un peu plus de 80 000 euros, dont plus de 5 000 euros pour le transport en hélicoptère. Elle est financée par l’Etat car il s’agit d’une forêt domaniale RTM.
©Nathalie Petrel / ONFIl est situé à Barèges, dans la vallée la plus proche, après le Col du Tourmalet.
©Nathalie Petrel / ONFEn montagne, les surfaces constructibles sont peu nombreuses. Les permis de construire ne sont accordés qu’après la validation des services RTM qui s’assurent de la sécurité des lieux. De nouveaux chalets ont pu être construits ici car le service RTM a donné son aval : le flanc de la montagne est protégé des avalanches par de nombreux filets inspectés chaque année.
©Nathalie Petrel / ONFPour sécuriser la station et éviter les crues, le torrent Le Bastan doit être maîtrisé : enrochement du lit et stabilisation des berges sont à l’ordre du jour. Il conviendra, durant les travaux, de respecter l’environnement et la morphologie du relief.
©Nathalie Petrel / ONFElles ont été consolidées par des rochers bâtis en hautes murailles. Pour calmer ses ardeurs et ralentir l’érosion, des blocs de pierre sont placés dans le lit du torrent. Un semi-remorque livre les blocs qui doivent respecter la morphologie du lit torrentiel (technique du seuil enfoui).
©Nathalie Petrel / ONFCette machine peut porter des charges jusqu’à 15 tonnes. Le machiniste dispose donc de la puissance suffisante pour positionner avec précision ces blocs qui pèsent chacun entre 7 et 12 tonnes pour les plus gros. Il progresse dans son travail de l’aval vers l’amont.
©Nathalie Petrel / ONFLe Bastan, qui prend sa source en haut des cimes et dévale ensuite les pentes, est particulièrement déchaîné au printemps, pendant la fonte des neiges. C’est à ce moment que des épisodes de crues sont redoutés et que les travaux en cours seront aussi bien utiles.
©Nathalie Petrel / ONFInscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, cette vallée abrite un monde mystérieux fait de neige et de glace. On y trouve la plus grande chute d’eau d’Europe, dépassant les 400 mètres. Les plus courageux des escaladeurs et glaciéristes se plaisent à aborder cette frontière naturelle majestueuse avec l’Espagne.
©Nathalie Petrel / ONFCes filets F36 ont été préférés dans ce site classé pour leur moindre impact visuel. Ils peuvent contenir jusqu'à 3 mètres de neige en hauteur. Affaiblis lors des chutes avalancheuses de l’année précédente, ils ont dû être renforcés et réparés. De nouveaux viendront compléter le parc déjà en place d’ici fin 2010. L’opération, dont le coût s’élève à plus de 100.000 euros, est financée par la Commission syndicale de la vallée du Barège.
©Nathalie Petrel / ONFLeur structure est un peu plus complexe que les râteliers : des poteaux maintiennent les câbles, et des haubans permettent de tenir en place la géométrie de l’ouvrage. Bien que moins lourds que les râteliers, leur coût est sensiblement identique (à peu près 1 000 euros le mètre linéaire) car si l’installation est moins onéreuse, les petites pièces qui les composent nécessitent plus de maintenance.
©Nathalie Petrel / ONFLe double ancrage permet de consolider les filets mis à terre par de puissantes tombées avalancheuses et des glissements de terrain. Dans ces circonstances, les ancrages se plient et il faut en installer d’autres, en amont, pour conforter le scellement.
©Nathalie Petrel / ONFCet ouvrage impressionnant a été conçu et construit par les services RTM comme une « casquette » géante contre les fréquentes chutes de pierres. Des travaux colossaux ont été nécessaires pendant 6 mois en 2009. Des déboisement et confortements de masses instables ont été préalablement réalisés sur 18 500 m2, de nuit, entre 23 h et 5 h. Puis, toujours de nuit, les ouvriers ont installé plus de 2 000 m2 de grillage plaqué. Des travaux nécessaires sur cette route dangereuse mais très fréquentée car c’est la seule ouverture sur le pays Toy, à part l’accès par le col du Tourmalet, fermé en hiver.
©Nathalie Petrel / ONFCet environnement montagnard, les 118 personnes qui travaillent dans les services RTM de l’ONF dans les Pyrénées et les Alpes le connaissent et le maîtrisent particulièrement bien. Leur expertise, accumulée par plusieurs générations de forestiers du RTM, se traduit toute l’année sous forme de prestations en bureau d’étude et de réalisations sur le terrain.
©Nathalie Petrel / ONFAu total, les missions du RTM se traduisent sous des formes variées et complémentaires :
- la gestion des terrains domaniaux à rôle de protection et leur équipement
- la connaissance des risques naturels
- le zonage des risques (Plans de prévention des risques, ou PPR)
- l'appui technique à l'Etat (central et local)
- l'appui aux collectivités (études et travaux)
- l'appui particulier à la gestion de crise.
Le RTM en chiffres c'est aussi :
- 390 000 hectares acquis par l'Etat dont 250 000 reboisés au titre de la RTM
- 25 000 ouvrages de protection
- 1 000 torrents traités
- 100 sites avalancheux équipés
- 200 interventions en gestion de crise par an
- 15 000 habitations, et plus de 350 établissements recevant du public, protégés
- plus de 700 PPR engagés.