Des barrières contre les incendies dans les forêts
Protéger la forêt en cas de risque incendie
2022 aura été la toute première année où l’ONF a expérimenté la gestion d’un risque fort d'incendie sur notre secteur normand. L’une des mesures dans pareil contexte est de fermer les massifs forestiers à toute personne. Rappelons que 9 départs d’incendie sur 10 sont d’origine humaine. L’idée est donc d’éviter l’action humaine qui provoquera le départ de feu.
Cette année-là, la fermeture des forêts s’était opérée en urgence, avec de la rubalise et des petits panneaux plastifiés. Une matérialisation qui avait été parfois arrachée, non respectée, générant ainsi malheureusement, un risque de départ de feu pour les forêts et un risque pour les personnes en cas d’incendie.
Aussi, depuis cet automne 2024, l’ONF installe des barrières incendie qui permettront la fermeture des forêts domaniales les plus à risque, de façon plus efficace. Elles ne serviront qu’en période estivale, si le risque incendie est fort, et de façon temporaire uniquement pendant la durée du risque. Tant qu’elles sont ouvertes, les usagers peuvent passer. Contrairement aux autres barrières de routes forestières fermées à la circulation publique motorisée où là même si elles sont ouvertes, la route reste fermée à la circulation publique. Un écriteau « Barrière risques naturels » permettra de distinguer les barrières utilisées comme lutte contre les incendies, de celles installées sur les routes interdites à la circulation.
Ces barrières « risques naturels » pourraient servir aussi dans le cas où d’autres risques naturels nécessitent une fermeture des massifs (tempête...).
Cette mesure n'est pour l'heure mise en œuvre que sur les forêts domaniales des Andaines, d'Ecouves et du Perche et de la Trappe. Les travaux vont s'étaler jusqu'au printemps 2025.
D'autres forêts seront progressivement équipées.
Protéger contre les incendies : une mission d’intérêt général
Cette même année 2022, les incendies avaient été nombreux et le risque incendie important, bien au-delà du seul secteur du Sud de la France. Une problématique qui malheureusement s’affirmera de plus en plus dans le contexte de réchauffement climatique. L’année suivante, l’Etat décidait de généraliser à tout le territoire français la Mission d’intérêt général (MIG) Défense des forêts contre les incendies (DFCI) confiée à l’ONF pour toutes les forêts. Cette mission s’est traduite par le déploiement progressif par l’Etat de moyens humains et matériels, notamment avec la mise en place de patrouilles de surveillance et d’information et de véhicules armés d’eau pour intervenir sur un feu naissant.
L’achat et la pose de barrières incendies s’inscrit dans la continuité de ce déploiement de moyens pour protéger les forêts et les personnes contre les incendies. Les respecter est de la responsabilité de chaque citoyen pour participer à l’intérêt général.
Les 6 actions de l'ONF dans le cadre de la DFCI :
- renforcer et étendre les contrôles ciblés des obligations légales de débroussaillement pour le compte des préfets (lorsqu’elles existent) ;
- renforcer et étendre les actions d’information, de surveillance et de verbalisation ;
- étendre le dispositif de coordination, d’expertise et d’alerte sur l’ensemble des territoires à risque ;
- consolider les patrouilles de 1re intervention (véhicule armé d’eau) en zone historique ;
- étendre les patrouilles de 1re intervention sur l’ensemble du territoire (100 patrouilles à l’échelle nationale à l’horizon 2025) ;
- réaliser des travaux à vocation DFCI (dont la pose de barrière en fait partie).