Une journée sur un chantier de débroussaillement dans le massif de l'Etoile
Ce fut notamment le cas en juillet 1997, où 3 450 hectares sont partis en fumée lors d’un incendie ayant brûlé 3 jours durant, menaçant les populations et habitations alentours.
©Giada Connestari / ONFCette formation végétale caractéristique des régions méditerranéennes est particulièrement sensible aux risques d’incendies. Les principales espèces rencontrées sur le massif de l’Etoile sont le chêne kermès, le ciste cotonneux, l’ajonc de Provence et bien sûr le thym et le romarin.
©Giada Connestari / ONFSituées le long des pistes dédiées à la circulation des engins de lutte, elles forment ainsi des ouvrages de défense des forêts contre l’incendie. Positionnés de manière stratégique dans le massif, ces ouvrages ont pour but de permettre aux pompiers de pouvoir intervenir dans les meilleures conditions possibles de sécurité et d’efficacité.
©Giada Connestari / ONFCelui-ci s’étend sur près de 30 hectares, de part et d’autre de la piste « ET 112 », référencée par les services de secours comme ouvrage de Défense de la forêt contre les incendies (DFCI).
©Giada Connestari / ONFIls seront donc conservés dans la mesure du possible, mais feront malgré tout l’objet d’un élagage de leurs branches les plus basses, afin d’éviter que le feu ne se communique de la broussaille à la cime des arbres, en cas d’incendie.
©Giada Connestari / ONFElles permettent le ravitaillement des engins de lutte engagés sur un sinistre, offrant une zone de refuge en cas de nécessité. A ce titre, elles font l’objet d’un débroussaillement en plein sur un rayon de 25 mètres, complété par un débroussaillement sélectif sur les 25 mètres suivants.
©Giada Connestari / ONF©Giada Connestari / ONF
Pour autant, toute la strate arbustive n’est pas supprimée et des ilots de végétation seront conservés à des fins environnementales et paysagères.
©Giada Connestari / ONFCette technique permet d’atteindre les endroits les moins accessibles du chantier, situés sur des terrains accidentés ou rocailleux. Surtout, il permet un traitement sélectif de la végétation et donc de préserver les espèces à forte valeur patrimoniale, tout en réduisant drastiquement la présence des essences les plus inflammables, telles que le Chêne Kermès ou l’Ajonc de Provence.
©Giada Connestari / ONFC’est pourquoi le port des équipements de protection individuelle est obligatoire tout comme le respect des distances de sécurité : celles-ci sont a minima de 20 mètres entre chacun des membres de l’équipe travaillant en manuel et de 100 mètres avec le tracteur.
©Giada Connestari / ONFA cet effet, le chantier est entièrement balisé et des panneaux de signalisation installés à chaque extrémité. Informée par le chef d’équipe des dangers encourus et de l’interdiction d’accès durant les travaux, cette promeneuse quitte le chantier sur lequel elle s’était engagée.
©Giada Connestari / ONFMéthode efficace de débroussaillement, le brulage dirigé favorise en outre l’émergence de la strate herbacée et donc un reverdissement rapide des zones traitées. Surtout, cette végétation sera moins combustible tout en présentant une plus grande biodiversité.
©Giada Connestari / ONF©Giada Connestari / ONF
Malgré les fortes chaleurs, Florentin Surrans et son équipe travailleront d’arrache-pied pour que l’intégralité de l’ouvrage DFCI soit opérationnelle avant le début de la saison à risque.
©Giada Connestari / ONFLe massif de l’Etoile est un petit massif escarpé situé au nord de Marseille. D’une superficie de 10 000 hectares, il est particulièrement exposé au risque d’incendie du fait du climat chaud et sec auquel il est soumis, de la sensibilité au feu de sa végétation, adaptée à ces conditions climatiques défavorables.
Afin de permettre aux services de lutte de pouvoir maîtriser le plus rapidement possible ces incendies et limiter le développement des plus importants d’entre eux, des équipes spécialisées de l’ONF, les Auxiliaires de protection de la forêt méditerranéenne (APFM) travaillent sur ce massif afin de créer et entretenir les ouvrages de Défense des forêts contre l’incendie (DFCI), dans le cadre de la mission d’intérêt général que lui confie l’Etat. Pour ce faire, elles mettent en œuvre différentes techniques de traitement de la végétation, communément regroupées sous le terme générique de "débroussaillement". L’objectif : diminuer drastiquement le volume de végétation combustible et y créer des discontinuités, afin de réduire l’intensité du feu et limiter sa vitesse de propagation.
- Le débroussaillement mécanisé permet d’éliminer rapidement la broussaille sur les zones accessibles aux tracteurs forestiers, tout en maintenant des alvéoles de végétation arbustive à conserver
- Le débroussaillement manuel permet de traiter les endroits les moins accessibles du massif, situés sur des fortes pentes ou des terrains rocailleux, et de sélectionner de manière fine les espèces à éliminer ou à conserver
- L’abattage sélectif des arbres en surnombre et l’élagage de ceux qui seront conservés
- Le brûlage dirigé, technique alternative consistant à la mise à feu préventive de la broussaille, en période hivernale, afin d’éviter que celle-ci ne conduise le feu en saison estivale, en cas d’incendie.