Forêt domaniale de Dourdan
A la découverte
Ce que vous allez adorer dans cette forêt !
Ancien territoire de chasse des rois de France, la forêt de Dourdan est devenue domaniale en 1870. C’est aujourd’hui un lieu de détente pour les riverains, qui apprécient ses richesses écologiques et le calme de ses hautes futaies. La forêt fournit du bois de chêne réputé pour sa qualité.
Les secrets que cette forêt va vous révéler
La forêt domaniale de Dourdan marque la limite nord-est du plateau de la Beauce. Elle est traversée par la vallée de l’Orge qui sépare le massif de Saint-Arnoult, au nord, de celui de l’Ouye, au sud, au relief plus accidenté.
Le sous-sol calcaire est recouvert d’argiles, de sables et de limons qui ont produit des sols acides favorables aux chênes. Le Chêne sessile, largement dominant, est souvent accompagné par d’autres feuillus (Charme, Hêtre) et quelques résineux (pins).
La forêt abrite de nombreux rapaces tels que la Hulotte, la Chouette chevêche et l’Epervier d’Europe. Plusieurs mares présentent des conditions idéales pour les amphibiens et les plantes spécifiques des milieux humides, comme la Laîche blanche. On y trouve aussi une population importante de chevreuils, sangliers et cerfs, que la chasse permet de réguler afin de limiter les dégâts sur les jeunes pousses des arbres.
Les coteaux de la forêt forment un arrière-plan paysager très présent depuis Dourdan et les axes routiers qui sillonnent les plaines agricoles périphériques. Les riverains apprécient le massif mais la fréquentation reste modérée.
Une forêt gérée
La forêt domaniale de Dourdan produit du bois d’œuvre de qualité. Etant donné la forte proportion d’arbres âgés, les forestiers cherchent maintenant à renouveler les peuplements et à rétablir un meilleur équilibre entre les classes d’âges.
Si le Chêne sessile est privilégié, la gestion forestière favorise le mélange des essences pour améliorer la biodiversité et la résistance des peuplements aux évolutions climatiques. Selon les secteurs, les essences secondaires associées sont les pins, le Frêne ou le Merisier.
L’équilibre écologique de la forêt passe par le maintien d’îlots de vieillissement sur près de 35 ha, et d’arbres morts ou creux qui attirent de nombreuses espèces d’insectes et d’oiseaux nicheurs. Les mares, milieu biologique d’une grande richesse, font aussi l’objet d’une attention particulière.
Les forestiers prennent en compte l’accueil du public et la préservation des paysages : sécurisation des zones fréquentées par abattage des arbres dépérissants, entretien de la signalétique et des équipements d’accueil, gestion festonnée des lisières et des bords de coupes.
Un dernier conseil pratique pour la route ?
Les pistes forestières qui sillonnent le massif sont une invitation à la découverte de l’ambiance des futaies de chênes, à pied comme en VTT. Le GR 1 (avec sa variante le GR 111) assure la jonction avec la forêt de Rambouillet.
Plusieurs sites sont à visiter pour leur caractère pittoresque, comme la vallée de la Renarde et le hameau du Rouillon, à l’est de la forêt.
Quelques arbres remarquables préservent de l’oubli les légendes qui peuplent la forêt. Dans le massif de l’Ouye, le chêne des Six Frères, aux multiples troncs, est âgé de 500 ans. Un circuit en boucle, depuis l’abbaye de l’Ouye, permet de l’admirer et conduit jusqu’au village des Granges-le-Roi. Vous passerez à proximité d’autres arbres historiques, comme le chêne aux Loups.
Le circuit d’interprétation du Beau Rouvre, aménagé dans le massif de Saint-Arnoult, est l’occasion de découvrir le métier des forestiers. N’hésitez pas à prolonger votre balade jusqu’à Saint-Mesme et son manoir du XVe siècle, ou Dourdan et son château du XIIIe siècle