Forêt de plaine, de montagne, de littoral… Les forêts de France sont à l'image du pays : extrêmement diverses, sous l'effet de facteurs qui se combinent - géographiques, géologiques, climatiques, historiques ou socio-économiques.
La forêt française hexagonale gagne du terrain. Selon l’inventaire forestier 2024 de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), sa superficie aaugmenté de 3,3 millions d'hectares depuis 1985. De 14,1 millions d’hectares en 1985, l'Hexagone compte aujourd’hui 17,5 millions d’hectares de forêt.
Une diversité d’essences
Avec 138 essences d’arbres, la forêt française hexagonale compte près de 75% des essences présentes en Europe. Les départements et régions d’outre-mer (DROM) regorgent également d’une grande richesse écologique, avec plus d’un millier d’essences d’arbres. Une diversité qui s’explique par la variété des milieux et qui offre une précieuse richesse aux sylviculteurs.
Les essences en France hexagonale:
6
essences principales
chênes, hêtres, châtaigniers pour les feuillus ; pin (maritime et sylvestre), épicéa et sapin pour les résineux *
35%
de résineux
représentant 985 millions de m3
65%
de feuillus
représentant 1 842 millions de m3
29%
de chênes parmi les feuillus
Les chênes pédonculé et sessile composent à eux deux près d'un quart de la forêt
* Aux six essences principales se mélangent des essences secondaires par leur importance, mais pas toujours par leur valeur d'usage : merisiers, charmes, tilleuls, érables, frênes, alisiers, trembles, aulnes...
La majorité des forêts françaises hexagonales sont des forêts de plaine. Riches d’une grande multiplicité d’essences, majoritairement des feuillus, elles abritent également une biodiversité vaste et précieuse. D’un point de vue économique, les forêts de plaine sont les plus productives de France. Cela s’explique avant tout par la richesse de leur patrimoine, mais aussi par leur accessibilité.
Les forêts du littoral jouent un rôle écologique, économique et social. En fournissant du bois destiné à la production, elles abritent aussi un patrimoine biologique riche et préviennent des risques naturels comme l’érosion. Les dunes non boisées sont fragiles et protégées par des techniques qui favorisent la végétation pour freiner l'ensablement de l'arrière-pays. Ces paysages attractifs sont également un facteur de développement touristique. Les forêts du littoral présentent des caractéristiques différentes, selon qu’elles se trouvent en zone méditerranéenne ou atlantique.
380
km
de cordon dunaire protégé par l’ONF, réparti sur 7 départements
73 000
hectares
de forêts publiques de pin maritime
10%
c’est le pourcentage de la longueur du littoral hexagonal géré par l’ONF
Les forêts de montagne jouent un double rôle de protection et de production tout en maintenant la qualité des paysages et la biodiversité. Elles sont composées de feuillus (chêne et hêtre) mélangés ou non à des résineux dans les parties les moins élevées ; en altitude, les résineux dominent largement (pins, sapins, mélèzes et épicéas).
Elles remplissent un rôle important de prévention des avalanches, des chutes de pierre, des glissements de terrain et de protection des sols. Leurs écosystèmes jouent un rôle central de régulation des eaux superficielles et souterraines, avec un impact d'autant plus significatif sur la qualité des eaux que les zones de montagne abritent les sources des plus grands fleuves d'Europe.
Les forêts des cinq départements et régions d’outre-mer (Guyane, Guadeloupe, Martinique, Mayotte et La Réunion) couvrent 8,24 millions d'hectares. La forêt tropicale guyanaise représente à elle seule 8 millions d'hectares, soit 96% du territoire. Le taux de boisement atteint 44% en Guadeloupe (72 000 ha), 49% en Martinique (52 000 ha) et 39% à La Réunion (98 000 ha environ) et 38% à Mayotte (14 000 ha).
Ces massifs forestiers se caractérisent surtout par leur très grande diversité biologique, notamment la forêt guyanaise qui appartient à la forêt amazonienne. Pour cette dernière, on estime les espèces végétales à environ 10 000 (dont 1 800 essences d’arbres), les vertébrés à 1 200, les insectes à 400 000 (soit 10% à 20% des espèces inventoriées dans le monde).