L'Epicéa commun
Ses fruits
Culminant à 40 mètres de haut, l’Épicéa peut vivre entre 300 et 400 ans, et fructifie tous les deux à huit ans à partir de 50 ans. Comme tous les conifères, il est pourvu de cônes en guise d’organes reproducteurs. De forme allongée et de couleur gris terne, les cônes de l'Épicéa pendent sur les branches. C’est ce qui permet de le différencier du Sapin pectiné des Vosges, qui les porte dressés. Les chatons femelles mûrissent avant les chatons mâles, qui répandent un pollen abondant.
Le saviez-vous ?
Pas facile de distinguer le sapin de l'Épicéa commun. D’autant plus que le sapin de Noël le plus traditionnel n’est pas un sapin… mais un Épicéa ! De quoi prêter à confusion ! Si le sapin Nordmann est désormais en tête des ventes, l'Épicéa reste un arbre privilégié pour les fêtes de fin d’année. Ses points forts : une pousse rapide (2 mètres en 8 ans) et une odeur bien caractéristique qui rappellera vos Noël d’enfance.
Son bois
Résistant et facile à travailler, son bois blanc est utilisé en lutherie pour ses propriétés de résonance. Violons, tuyaux d’orgue ou tables d’harmonie sont souvent faits de bois d'Épicéa. On utilise également ses fibres longues pour la papeterie. Et, puisqu’il est vraiment partout, on le retrouve aussi en mer : le fût rectiligne de l’Épicéa était traditionnellement utilisé dans la fabrication des mâts de bateau à voile !
Où le trouver ?
Bien que fortement concurrencé par le fameux Sapin Nordmann dans nos salons au moment des fêtes, l’Épicéa règne sans partage dans les montagnes européennes : c’est l’essence forestière résineuse qui couvre le plus de surface. Il faut dire qu’il supporte sans broncher des températures pouvant atteindre -40°C ! Grâce à son enracinement très proche de la surface, il peut pousser un peu partout, dans les sols calcaires où la roche est peu profonde.
Nom scientifique : Picea abies
L'ANECDOTE DU FORESTIER
Les sécheresses et les grandes chaleurs des dernières années ont favorisé la propagation de scolytes, ces insectes dont les larves se nourrissent de la sève des arbres jusqu’à leur dépérissement. Dans les forêts les plus touchées, au Nord-Est de la France, les forestiers ont parfois dû procéder à des coupes sanitaires afin de limiter l’expansion de l’épidémie et d'assurer la sécurité du public.