Espèces exotiques envahissantes : un fléau pour la biodiversité

Grâce à la mission d’intérêt général Biodiversité et Paysage confiée par le ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, les équipes de l’ONF luttent contre leur prolifération en menant des opérations de sensibilisation, de coupe ou d’arrachage. Les explications de notre experte Delphine Fallour, responsable du suivi des espèces exotiques envahissantes à l’ONF.
Publié le 18/10/2024
©16 Prod / ONF

Introduites par l’Homme de manière volontaire ou accidentelle (par exemple avec le dépôt de déchets verts en forêt, qui est formellement interdit et passible d’une amende), les espèces exotiques envahissantes sont reconnues comme l’une des cinq principales causes de l’érosion de la biodiversité mondiale. Selon les dernières estimations de la Liste rouge de l’UICN, elles constituent un danger pour près d’un tiers des espèces terrestres menacées et sont impliquées dans la moitié des extinctions connues.

Malgré l'usage de l'adjectif "exotique", elles n’ont rien de tropical et se développent en milieu naturel avec un fort dynamisme : elles peuvent être des espèces issues de régions tempérées et tout à fait acclimatées, comme la renouée du Japon, la balsamine de l’Himalaya ou le buddleia (aussi appelé arbre à papillons), que l’on trouve en vente en jardinerie ou sur le web.

En France hexagonale, on compte plus de 1000 plantes exotiques, dont plus de 300 sont considérées comme plus ou moins envahissantes. Elles sont un réel fléau pour l’écosystème forestier.